À partir de demain après-midi et durant deux journées, se tiendra au campus d’Aboudaou, le premier congrès de cancérologie placé sous le slogan «Dépistage colorectal, il est temps». La première et unique séance de l’après-midi de demain sera axée sur le dépistage et l’épidémiologie des cancers colorectaux, laquelle verra l’intervention de cinq communicants. Le lendemain, samedi, durant les deux séances programmées dont les thèmes sont «Diagnostic et Anatomopathologie» et «Thérapeutique», il y aura une douzaine de communications. Selon Dr C. Mazouzi, oncologue au CHU de Béjaïa et présidente du comité d’organisation, cet événement concerne les cancers colorectaux du dépistage à la prise en charge thérapeutique actuelle. Ce type de cancer a une incidence de plus d’un million de nouveaux cas et une mortalité de 60.000 par an, se classant comme deuxième cause de mortalité des deux sexes, dans le monde après celui des poumons chez l’homme et celui du sein chez la femme. Elle soulignera que le risque du cancer colorectal diffère entre les individus selon l’alimentation, le mode de vie et les facteurs héréditaires. Des études contrôlées et randomisées réalisées chez les personnes âgées entre 45 à 75 ans, ont démontré qu’un programme de dépistage basé sur des tests spécifiques, répétés tous les 2 ans, peuvent diminuer la mortalité par CCR de 20%, 8 à 10 ans après sa mise en place. Plusieurs études de cohorte et cas témoin ont permis d’élaborer lors des conférences de consensus sur le cancer colorectal ; des recommandations en matière de dépistage et prévention. Béjaïa, soulignera-t-elle, sera la ville pilote d’une étude épidémiologique d’un dépistage de masse par le nouveau test immunologique des cancers colorectaux. Pendant ces journées, plusieurs sujets seront abordés par des experts du cancer colorectal du diagnostic à la prise en charge thérapeutique personnalisée. Des recommandations, adaptées à la population de la région, seront élaborées par des experts nationaux et internationaux visant la bonne prise en charge des patients.
A. Gana