«L’augmentation des prix des poissons est due à la baisse de la production»

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Le chef de cabinet du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Kamel Neghli, a affirmé hier à Alger, que l’augmentation des prix de certaines espèces de poissons, notamment la sardine, est due à la baisse de la production qui caractérise souvent la période d’hiver. Selon M. Neghli, les pratiques spéculatives qui caractérisent le marché du poisson, où le prix de la sardine a atteint les 500 Da, voire même les 800 Da le Kg, dans certaines régions, restent «marginales» par rapport à la problématique essentielle qui est celle de l’offre et de la demande. «Très franchement, c’est un problème de l’offre et de la demande, qui est à 180.000 tonnes par an, alors que la production est de 100.000 tonnes. Ce gap crée la tension sur le marché national», a expliqué M. Neghli lors de son intervention sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. D’autant plus, a-t-il soutenu, «ces 100.000 tonnes ne sont pas produites régulièrement tout au long de l’année, car il y a des saisons où on enregistre une production plus que la moyenne et d’autres non, notamment en hiver, qui connait souvent une baisse de production. De ce fait, notre interlocuteur a souligné que le département de Sidh Ahmed Ferroukhi a décidé de concentrer ses efforts sur le développement de l’aquaculture et de la pisciculture, «afin d’augmenter la production et rattraper ce déficit», a-t-il indiqué. Et ajoutera que, «ces techniques d’élevage pourraient permettre de porter les quantités de poisson à 180.000 tonnes et répondre, ainsi, à la demande du marché national». Il a assuré que la mise en place d’une cinquantaine de fermes aquacoles et piscicoles de plus, permettra à l’horizon 2019 de répondre à une partie des besoins du marché par l’ajout de 20.000 tonnes de poisson, mais en plus, de créer quelque 40.000 emplois. Sachant que l’Algérie importe, chaque année, 35.000 tonnes de poisson congelé M. Neghli tient, par ailleurs, à signaler que le quota de thon à pêcher a été fixé à 450 tonnes pour l’année 2016 contre 370 tonnes lors de l’année précédente. «Ces quantités sont appelées à être exportées majoritairement vers le Japon qui en est le plus gros consommateur», a-t-il dit.

Samira Saïdj

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