Journée de sensibilisation à Bouira

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La société a le devoir de protéger et d’amener l’enfant à maturité de manière à lui assurer une bonne insertion en son sein.

Aussi consciente de l’enjeu qu’il incarne dans l’Algérie de demain, la responsable de la DAS a mis tout en œuvre pour que la journée de sensibilisation sur la protection de l’enfant contre toutes les formes de violence, soit une réussite. Ayant choisi la maison de la culture pour son déroulement, elle a invité les secteurs de l’éducation, de la culture, de la jeunesse et des sports, de la santé de la justice, de la police, de la gendarmerie et des établissements spécialisés à contribuer à cette réussite.

La journée a débuté par un mot de la directrice de la DAS qui a cité la nouvelle loi pour une protection accrue de l’enfant, être fragile qui fait ses pas incertains dans un monde semé d’embûches. La chef de service de SOIMO lui a succédé pour présenter une étude intéressante sur les violences commises sur l’enfant. Cette étude a été réalisée entre novembre et décembre auprès d’un échantillon de 310 élèves. L’équipe chargée de sa réalisation, composée de psychologues de SOIMO, a été effectuée auprès de 20 écoles primaires et de 12 CEM. En plus d’interventions portant sur les notions d’enfance, de dangers et de protection, les intervenants avaient soumis cet échantillon à un questionnaire sur la violence. L’étude a abordé aussi, le problème lié chez l’enfant à la consommation de la drogue. Ainsi, à la question : as-tu vu fumer un joint ? La réponse auprès de cet échantillon est oui pour 11,29. A cette autre : t-a-t-on proposé de fumer un joint ? La réponse est oui pour 5,16%. Et, enfin à cette autre encore : as-tu déjà fumé un joint ? La réponse est affirmative dans une proportion de 1,61%. Le questionnaire se poursuivant, la question se pose sur les endroits où la consommation a eu lieu: à la maison, à l’école ou dans la rue le pourcentage augmente. Il est de 9,03. À la maison, il est de 0,97%. À l’école, il est de 2,26%. Et dans la rue, il est de 5,80%. Abordant la nouvelle loi, la 15.12, l’intervenante a souligné les nouvelles prérogatives de SOIMO qui font un devoir d’intervenir jusqu’au sein de la famille dans l’intérêt de l’enfant lorsqu’il est en danger. En effet, selon le chef de service de cette structure, SOIMO peut même, avec le juge des mineurs et le délégué national de l’enfance, retirer l’enfant à sa famille lorsqu’il est en danger. Le directeur de l’éducation est intervenu brièvement pour faire remarquer que les violences, ainsi qu’il a été souligné précédemment, peuvent revêtir des formes diverses, entre autres verbales et corporelles. Lutter de manière continue et efficace revenait pour le responsable du secteur éducatif à n’en tolérer aucune. Reconnaissant que les activités culturelles et sportives sont des dérivatifs nécessaires, il a signalé qu’en plus des 36 semaines d’enseignements, il existe au niveau des lycées des créneaux pour le développement de telles activités. Il a même annoncé la création de nouvelles bibliothèques au niveau du primaire afin de favoriser la lecture chez les jeunes élèves, les lycées et les CEM ayant les leurs. À cet égard, il a annoncé le chiffre de 18 millions de centimes pour la création de ces bibliothèques, un chiffre qui pourrait être même supérieur. Enfin, la journée de sensibilisation s’est accompagnée d’un grand nombre d’exposition de dessin, de revues abordant le thème de la violence et ses différences sources.

Aziz Bey

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