Si depuis le mois de janvier, les discussions ne tournent qu'autour des prix des produits alimentaires qui ne cessent de subir des augmentations, parfois inexpliquées, de jour en jour, ce n’est heureusement pas le cas pour les légumes et les volailles.
D’ailleurs, tout le monde craint qu’un jour, les boulangers et les laitiers augmenteront les prix de la baguette de pain et du sachet de lait, même si ce sont des produits encore subventionnés, sans qu’une décision ne soit prise par l’Etat. Car, faudra-t-il le souligner, la libéralisation des prix ne freine aucun commerçant à appliquer des prix comme il l’entend. Cependant, il nous a été donné de relever avant-hier, jour du marché hebdomadaire, que la mercuriale est en baisse. Pratiquement tous les légumes ont baissé de moitié par rapport aux premières semaines de janvier. » C’est quand même important de souligner que la tomate cédée à 25 dinars le kilo ou encore la pomme de terre qui se négocie entre trente et cinquante dinars, est une aubaine pour nous qui subissons les hausses au quotidien », nous dira un fonctionnaire accosté devant un étal de fruits et légumes. Effectivement, ce consommateur a bien vu quand on constate que la salade se vend entre 30 et 50 dinars, la carde à 30 dinars le kilo, le poivron entre 80 et 120 dinars, la carotte entre 35 et 50 dinars, les navets à 40 dinars, les fèves entre 60 et 80 dinars,… Pourtant, ce sont des produits presque hors saison, excepté la carotte et les navets. Ce qui reste tout de même cher est l’oignon de l’arrière saison, cédé entre 80 et 100 dinars. Du côté des volailles, le poulet vif est affiché à 180 dinars le kilo. D’ailleurs, ses vendeurs ont été assaillis par les clients. » On ne comprend rien à ce marché. Il y a seulement quelques semaines, il ne descendait pas sous la barre des 260 dinars. Mieux encore, à la veille du Mawlid Ennabaoui et du nouvel an amazigh, il a atteint les 330 dinars le kilo pour le poulet non vidé et 450 pour celui vidé », constatera un autre client. Cependant, si le consommateur se réjouit de ces prix abordables, il ne peut pas toutefois s’approcher des fruits. Ces derniers coûtent encore cher. La pomme est proposée entre 200 et 350 dinars, la banane entre 200 et 230 dinars, l’orange entre 130 et 200 dinars alors que la mandarine s’est envolée pour atteindre 230 jusqu’à 250 dinars. En tout cas, il est temps que le travail de la terre reprenne sa place d’antan aussi bien dans les plaines que dans les campagnes. Avec cette austérité qui s’installe, chacun doit réfléchir au moyen de satisfaire sa consommation personnelle comme le faisaient nos parents dans les années 70 lorsqu’ils ne se rendaient au marché que pour s’approvisionner en les produits qu’ils ne pouvaient cultiver.
Amar Ouramdane

