Les citoyens s’insurgent de nouveau

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Les membres du collectif des représentants de Raffour qui nous ont approchés mercredi dernier, reviennent sur le dossier de la polyclinique promise par l’ancien wali Ali Bouguerra. En 2013, un choix de terrain a même été effectué en 2013 par la commission technique de la daïra, laquelle avait émis un avis favorable. Le site est situé à proximité de la nouvelle cité des 120 logements, en périphérie Nord de cette importante agglomération qui frôle les treize mille habitants. Le projet souhaité par la population est des plus névralgiques et dont la réalisation semble être renvoyée aux calendes grecques bien qu’un dossier complet ait été confectionné par ce collectif et remis au ministre de la Santé lors de sa visite dans la région, avec des copies à toutes les autorités locales concernées. Durant l’année passée, une tentative de récupérer l’assiette en question au profit d’un projet de 30 logements sociaux a été mise en échec par ce même collectif, lequel a opposé un refus catégorique allant même jusqu’à chasser l’entreprise chargée de la réalisation de ces logements, en mobilisant les citoyens qui se sont rassemblés sur les lieux jusqu’à le départ de l’entreprise. Cette parcelle a, depuis, été clôturée pour empêcher tout autre projet que celui de la polyclinique à laquelle elle était destinée. La réaction de ce collectif fait suite à la réponse du wali aux membres du collectif qui l’ont interpelé à ce sujet, lors de sa visite dans cette région la semaine écoulée. Le premier magistrat dira que rien n’est prévu dans l’immédiat, mais laissant quand même planer un espoir de son inscription dans le plan quinquennal. Nos interlocuteurs qui exhibent plusieurs copies de requêtes à propos de cette polyclinique, justifient leur pressante demande par le fait que le agglomération compte un nombre important de population, et que l’actuelle unité de soins bien que rénovée récemment, s’avère très exiguë pour répondre aux besoins de treize mille habitants en matières de soins, d’autant plus que Raffour enregistre l’un des taux les plus élevés en matière de pollution. Ceci du fait d’être pris en sandwich et étroitement côtoyé par les deux plus importants cours d’eau Assif Iwakuren et Assif n’Sahel qui reçoivent la totalité des rejets d’assainissement des daïra de M’Chedallah et Bechloul dont les lits d’oued et les bordures sont transformés en véritables dépotoirs sauvages à perte de vue, auxquels se greffe un taux d’humidité très élevé. D’où toutes sortes de maladies qui y planent et nécessitent une structure de santé capable de réduire leurs multiples retombées. Sur un autre volet, cette petite ville est traversée par l’un des plus importants axes routiers de l’Est du pays, la RN26 M’Chedallah-Béjaïa. Il y a lieu de signaler que la plus proche institution de santé de Raffour est l’hôpital de M’Chedallah, situé a environ 04 kms, la même distance qui le sépare du nouvel hôpital de 120 lits en cours de réalisation. Un ensemble de facteurs des plus négatifs qui font que l’implantation en ces lieux d’une polyclinique, tant réclamée par les habitants, est plus que nécessaire. Une revendication des plus légitimes à laquelle doivent accéder en toute logique les pouvoirs publics.

Oulaid Soualah

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