Pour une assurance au profit du fellah

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« Pour peu qu’il s’acquitte des arriérés de cotisations, l’agriculteur bénéficiera de plusieurs avantages en établissant un contrat d’assurance sur ses activités ». Cette déclaration a été faite par la directrice de la CASNOS, Mme Attak, lors d’une rencontre avec les fellahs de la wilaya, organisée avant hier jeudi au centre culturel islamique du centre-ville de Boumerdès. La première responsable départementale de la caisse d’assurances sociales pour les non salariés leur expliquera clairement la nécessité de profiter des nouvelles facilités qui leurs sont accordées, aussi bien en ce qui concerne la retraite que la protection sociale ou le remboursement des frais de maladies pour eux et leurs ayants-droits, ceci en plus de l’assurance de leurs biens. Elle les exhortera, par conséquent, à se rapprocher des guichets de la CASNOS ou de la caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), pour déposer leurs dossiers d’adhésion, en précisant que le délai de paiement de la redevance estimée à 32 000 DA au minimum a été prolongé encore jusqu’au 31 mars 2016. Et comme nouveauté elle citera, surtout, la possibilité de paiement par tranches des cotisations. Rappelant l’engagement de ses hauts responsables hiérarchiques de relancer la production, aussi bien agricole qu’halieutique, et ce, dans l’optique d’un développement durable, le directeur de l’agriculture, M. Kharroubi, incitera à son tour les particuliers à opter, sans crainte, pour l’investissement dans les secteurs cités, suite à ces garanties tangibles en matière de sécurité sociale. Encourageant à sa manière ces investisseurs, le responsable de la CNAS leur dira tout simplement que  » personne n’est à l’abri, et qu’aucune activité agricole ou industrielle ne sort indemne des éventuelles catastrophes naturelles  ». Faisant le constat de la faiblesse du nombre des présents avant-hier jeudi, le modérateur de cette journée d’information, lui, exhortera les participants à sensibiliser d’autres fellahs sur les nouveaux avantages d’affiliation aux organismes de sécurité sociale. Ladite rencontre aura été notamment pour les fellahs, l’occasion d’évoquer de sérieux problèmes auxquels ils sont confrontés, entre autre l’emploi des saisonniers.  » Le recours à ces derniers est inévitable, particulièrement en été en période des vacances. Mais, comment faire pour les assurer ?  », s’est interrogé un ancien agriculteur de Cap Djinet. Ce à quoi à répondu un responsable de la CASNOS, en rappelant qu’une telle préoccupation n’est guère, loin s’en faut, éludée par les textes de la sécurité sociale. Et  » si l’employé saisonnier est un étudiant, il est déjà assuré  », dira à ce propos le directeur de l’agriculture. D’autres éclaircissements, surtout ceux ayant trait surtout aux modalités d’obtention de la carte Chiffa, ont été fournis à ces cultivateurs, dont la plupart ignoraient l’importance de la sécurité sociale. Leur adhésion aux organismes d’assurance est très faible au niveau national, eux qui ont, pourtant, bénéficié de l’effacement des dettes publiques à maintes reprises, en plus des multiples indemnités dont certains d’entre eux avaient profité suite aux catastrophes naturelles ayant frappé plusieurs régions du pays.

Salim Haddou

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