Les habitants du quartier dit des 14 logements, sis à Souk El Hed, chef-lieu de la commune de Timizart, dans la daïra d’Ouaguenoun, sont privés, depuis une dizaine de jours, d’eau potable sans que les autorités concernées au niveau de l’APC et de l’ADE local ne daignent réagir, et ce, au grand dam des résidents dudit quartier. «Au départ, c’était le débit d’eau qui avait commencé à diminuer, nous privant ainsi de l’utilisation de nos chauffe-bains (faute de pression adéquate) et de nos machines à laver. Par la suite, ce fut la coupure totale. Plus aucune goutte ne coule de nos robinets», nous dira H. A. d’un air débité. Pourtant, le problème fut signalé à l’agence locale de la distribution des eaux qui a dépêché des employés pour vérifier l’état des lieux. «Nous avons cru que suite à ce constat de carence, les travaux allaient être lancés pour le rétablissement de l’alimentation en eau potable de nos habitations. Hélas, il n’en fut rien à ce jour !», nous confiera M. I. La raison de ce manque d’eau est due, selon certains agents de l’ADE, à l’obstruction de la conduite alimentant le quartier, et le retard dans le rétablissement de ce débit trouve son explication dans la difficulté que rencontrent les agents de maintenance à détecter à quel niveau exact se trouve le tronçon ainsi obstrué. «Pour pouvoir détecter le tronçon bouché on se doit de réaliser plusieurs fouilles, donc creuser et détériorer la chaussée. Nous avons pensé à une solution de rechange : raccorder le quartier des 14 logements à la nouvelle conduite récemment installée au niveau de Souk El Hed qui alimente la quasi-totalité du chef lieu». Telle est la solution préconisée par le service de dépannage de l’agence locale de l’ADE. Dès lors, la question que se posent maintenant les habitants du quartier est quand aura lieu ce raccordement ? Pour A.A., les choses ne sont pas claires d’autant plus que le P/APC leur recommande de patienter. «Comme si 10 jours ne sont pas suffisants en termes de patience ! D’ailleurs, on se demande pourquoi la conduite à partir de laquelle nous sommes alimentés, n’est pas reliée au nouveau réseau de distribution d’eau potable quand ces travaux furent lancés pour la première fois ? C’est à n’y rien comprendre !», nous dira-t-il. Pour sa part, M. H., un autre habitant du quartier en question, tout cela relève de l’incompétence des uns et des autres. Il nous confiera qu’il avait contacté les responsables de l’ADE locale, mais ceux-ci n’ont rien trouvé mieux que de lui recommander de s’adresser à l’ADE d’Azazga ! «De qui se moque-t-on ? Nous dira t-il avec fureur. À ma connaissance, notre commune dépend de la daïra d’Ouaguenoun. Pour solutionner ce problème, il revient au chef de l’agence locale de faire son travail et d’accélérer les démarches pour mettre fin à cette crise. On dirait que tout est fait pour pousser notre patience à bout et nous obliger à réagir, comme le font d’autres citoyens, par la fermeture du siège de l’ADE, voire même de celui de la mairie.». Ledit quartier habité par des enseignants en majorité se trouve dans un état de souffrance latent, nous confiera d’un air désolé H. A. avant d’ajouter : «Par notre profession, nous sommes tenus à la réserve, il serait aberrant de voir des enseignants fermer un siège de l’APC ou de l’ADE. Aussi, nous espérons une solution rapide à ce problème qui n’a nulle raison d’exister pour peu que chacun fasse son travail. Nous sommes des clients de l’ADE, nous payons nos factures et nous exigeons d’être satisfaits pleinement. Il est malheureux de voir que l’eau, cette denrée si précieuse, se perd inutilement dans la nature à cause des multiples fuites dans le réseau qu’on n’arrive pas gérer convenablement depuis des lustres d’une part, et d’autre part, voir des citoyens privés de cette même denrée à cause d’une simple obstruction de la tuyauterie. C’est tous simplement lamentable !».
A.S.Amazigh
