Depuis mardi passé les élèves du lycée d’Aït Aïssa Mimoun, appelé communément le lycée de Tiplakin, sont en grève. L’établissement n’est pas à son premier débrayage. Dès son ouverture, déjà des mouvements de protestations ont été entamés par des élèves qui dénonçaient l’insécurité et le contexte de terreur qui régnaient aux alentours de leur établissement. ‘’Des extras nous agressent et provoquent indécemment des lycéennes qui refusent leurs avances. Nous vivons un climat de terreur, c’est insupportable’’, nous dira Rachid, un lycéen rencontré à proximité de l’établissement. Ces doléances n’ont pas été prises en charge, apparemment, par les autorités concernées puisqu’une autre grève a été déclenchée ce mardi. Tout a commencé quand un motocycliste heurta un lycéen. Paniqués et irrités par ces agissements, les élèves décidèrent alors de passer à l’action. Après avoir séché les cours, les lycées ont procédé jeudi passé à la fermeture des routes au niveau du carrefour de Tiplakin. Un compromis a été trouvé. Le problème d’insécurité sera définitivement réglé selon les autorités ; d’ailleurs, une patrouille de la gendarmerie a été dépêchée sur les lieux dès le début de la semaine. Mais, malheureusement, le lendemain, les gendarmes ont quitté les lieux et les élèves reprirent leur mouvement de protestation. Aujourd’hui encore, des scènes de violence entre des élèves et des extras sont signalées. Un de ces derniers a agressé un lycéen avec un extincteur. Contacté le président de l’APC d’Aït Aïssa Mimoun nous dira : «Une patrouille de la gendarmerie se déplacera deux fois par semaine sur les lieux. Je profite de cette occasion pour lancer un appel aux autorités concernées pour que le projet de la brigade de la gendarmerie d’Aït Aïssa Mimoun soit relancé». En attendant de trouver une solution définitive, les parents et les autorités doivent conjuguer leurs efforts pour régler ce problème, d’autant plus que l’examen du BAC est prévu avant le mois de juin, c’est-à-dire d’ici trois mois.
Hocine M.
