Que fera Benbouzid ?

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La deuxième semaine du mois de février s’annonce très chaude pour les travailleurs de l’éducation et surtout pour son premier responsable. Ce dernier est appelé dès maintenant à trouver un terrain d’entente avec les initiateurs des trois jours de grève prévue dans son secteur les 19,20 et 21 du mois en cours, par la Coordination intersyndicale des travailleurs de l’éducation. Mais pour cette fois-ci, Boubekeur Benbouzid doit adopter une nouvelle stratégie, plus souple que celle adoptée auparavant, pour dissuader les protestataires à renoncer à leur action de protestation. Une tâche qui lui sera sans aucun doute pénible, vu la détermination des enseignants qui, rappelons-le, n’ont à aucun moment abdiqué devant les plus draconiennes menaces de leur tutelle. Bien au contraire, ils ont fortement démontré leur mobilisation et surtout leur poids sur le terrain. Il a suffi qu’un mot d’ordre de grève soit décrété pour que pratiquement la majorité des enseignants réponde par un « oui » massif. La grève des 15 et 16 du mois écoulé, en effet, constitue la preuve de la mobilisation des travailleurs et leur détermination de ne pas faire machine arrière, jusqu’à obtenir gain de cause. Le taux de participation à la grève a dépassé les 65 % selon les syndicalistes. Ni les poursuites judiciaires ni les ponctions sur salaire et encore moins les intimidations manifestées à l’encontre des enseignants protestataires ne les ont affaiblis. Au contraire, ces derniers structurés dans le cadre de la coordination, ont décidé de pousser le bouchon plus loin et maintenir la pression. A l’exception du CNAPEST qui a préféré temporiser, les quatre autres syndicats, à savoir UNPEF, CLA, SETE-Béjaïa et SATEF, constituant la composante de la dite coordination, se préparent pour leur prochaine action. Chacun de son côté, les syndicats ont organisé plusieurs assemblées générales pour mieux faire circuler l’information et à l’occasion saisir la base, à qui, d’après les syndicalistes, revient la décision. Devant cet état de fait, Benbouzid qui s’est déchargé de toute responsabilité, en se retranchant derrière les déclarations de son chef du gouvernement qui avait souligné que la revendication salariale des travailleurs est  » illégitime « , se trouve dans une situation autant embarrassante que pressante car il est de son devoir de désamorcer sans tarder ce conflit qui perdure depuis plus de trois ans et de trouver un compromis afin d’éviter aux élèves d’autres perturbations.

Wassila O.H.

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