L’APW s’en mêle

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Le constat est établi depuis belle lurette. L’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou est en proie à moult difficultés. Les étudiants en souffrent quotidiennement, ce qui influe négativement sur leur rendement et leur progression. À commencer par le manque de sécurité dans l’enceinte des campus et des citées. Plusieurs cas d’agressions et de violence ont été d’ailleurs, reportés à travers différents titres de la presse nationale. Le manque de moyens pédagogiques, les mauvaises conditions d’hébergement et de restauration ainsi que les problèmes d’insalubrité empoisonnent la vie aux étudiants. Cela sans parler de la présence de nombreux extras dans l’enceinte de l’université car certaines d’entre elles ne sont même pas clôturées et ne disposent pas de portail. Les agents de sécurité peu nombreux sont dépassés. Cette situation a, d’ailleurs, fait sortir les étudiants de leur silence en organisant une marche nocturne la semaine passée. Cette situation peu enviable a poussé l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou à travers la commission chargée de l’éducation, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, à provoquer une réunion, mardi dernier, avec le vice recteur de l’université en l’occurrence M. Zaid Ahmed. M. Malki, président de la commission, n’a pas omis de tirer la sonnette d’alarme en exposant les problèmes qu’endurent les étudiants depuis de nombreuses années. «Les étudiants à travers les instituts et les citées en souffrent. Le manque de moyens pédagogiques, l’insécurité galopante, l’insalubrité et les mauvaises conditions du cadre de vie général à l’intérieur de l’université leur rendent la vie très dure et cela se répercute négativement sur leur rendement et sur leur progression dans leur cursus. Pour en vérifier, il n’y a qu’à voir le nombre d’étudiants qui ratent leurs années et le nombre de ceux qui finissent par abandonner. Il faut remédier à cette fâcheuse situation», soulignera-t-il. Pour sa part, le vice recteur de l’université expliquera : «La surcharge de notre université est pour beaucoup dans la difficulté de sa gestion. À la réception des projets en cours, il est sur que les conditions s’amélioreront. Nous souffrons aussi du manque d’enseignants et de personnel». M. Malki Hamid, que nous avons questionné sur les mécanismes à introduire pour améliorer l’état de l’université Mouloud Mammeri, indiquera : «Comme première mesure urgente, il faut inévitablement veiller au respect du règlement intérieur et réviser tout le système de sécurité car sans discipline rien ne se fera. Il faut aussi songer à introduire la carte étudiant magnétique, former les formateurs, appliquer la politique de décentralisation, notamment des restaurants, et le renforcement des équipes de sécurité et de soins existantes et doter les universités d’ambulances. L’ouverture d’une nouvelle faculté de médecine et la création d’institut de la formation professionnelle sont, à notre sens, des mesures qui pourraient booster l’université Mouloud Mammeri».

H. T.

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