Beaucoup de familles et de jeunes gens profitent des week-ends ensoleillés pour se rendre dans les bois environnant, histoire de respirer un grand bol d’air frais et surtout de cueillir les légumes sauvages qui poussent à l’état naturel. Dans la commune de Boudjellil, pour ne citer que celle-ci, cette pratique séculaire est très prisée par les habitants qui s’en donnent à cœur joie. Quoi de mieux que d’allier des promenades dans la nature et la cueillette des plantes sauvages comestibles? Nonobstant la sécheresse qui touche le pays ces derniers mois, il n’en demeure pas moins que les quelques pluies tombées, ici et là ont, quand même, permis à faire pousser un tapis de verdure même s’il n’est pas de bon aloi! En tout cas, l’herbe verte est apparue, surtout avec la dernière pluie, mais elle demeure insuffisante.
Il fait un temps printanier, mais sans le printemps. Du soleil, une atmosphère douce mais paradoxalement des pluies rares pour ne pas dire chiches! Toutefois, en dépit de l’insuffisance de la pluviométrie, des légumes sauvages ont poussé dans les bois, et cela fait « baver » les ménages habitant en milieu rural, lesquels ne ratent jamais l’occasion pour les ramasser pour en garnir leurs marmites ! Ainsi, durant leurs promenades, des familles, généralement des femmes accompagnées de leurs enfants, procèdent à la cueillette des légumes sauvages comme les asperges, les blettes et le cardon sauvages.
Ces plantes ont une saveur très particulière, en ce sens qu’elles poussent à l’état sauvage sans l’intervention de l’homme. Elles ne sont pas, en conséquent, traitées aux engrais chimiques ni aux pesticides, d’où leur avantage nutritionnel et sanitaire à la fois. Ces légumes regorgent de vitamines et d’oligo-éléments essentiels à un bon équilibre alimentaire. Durant les années de disette, ces plantes ont permis à d’innombrables familles de survivre. Par ailleurs, au-delà de leur valeur nutritionnelle et gustative, ces légumes sauvages cueillis sans débourser un centime, constituent un ersatz pour beaucoup de familles qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, lorsque l’on sait que la mercuriale connaît une certaine flambée des prix des légumes, à l’instar de l’oignon, des haricots verts, de la carotte et bien d’autres.
Syphax Y.
