Sidi Aissa Buzru” est le nom donné à une colline située à deux kilomètres environ de Tighilt-Bougueni, chef-lieu de la commune de M’kira et qui s’élève au-dessus du hameau dit “Les Zaibet”.Par ailleurs, son sommet singulier et très particulier, par rapport aux sommets alentours, s’apparente à une pyramide détruite par un séisme. Les grosses pierres posées les unes sur les autres témoignent encore malgré les siècles passées que ç’aurait été peut être un ancien tombeau à l’image de celui construit à Tipaza par Juba II pour sa femme.Malheureusement, aucun géologue encore moins archéologue n’a daigné jeté un regard pour percer le secret qui s’y cacherait laissant libre cours à la mémoire locale de faire et de défaire les nombreux mythes, croyances et autres histoires tissés autour de ce dôme géant.Pour les habitants de cette montagne, “Sidi Aissa Buzru” serait un saint dont les origines restent toujours inconnues et mystérieuses car leurs anciens auraient trouvé un beau matin une tombe fraîche à la limite des rochers.Un peu plus tard, le Conseil du village “Tajmaâth” lui érigea une grande salle au “Tasga” afin de recevoir les visiteurs qui ne tarderent pas à affluer.Au fil du temps, l’ignorance aidant, presque toute la population de M’kira surtout les femmes ont fait de cet endroit un lieu de pélerinage, plus particulièrement les jours de fêtes religieuses ou pour certaines leur lieu de confession. Cet aura profite bien sûr au petit hameau qui souffre de la misère d’autant plus que les offrandes quasi quotidiennes ne manquent pas. En outre, ce qui fait la réputation de ce lieu c’est sans aucun doute l’existence d’un labyrinthe étroit qui conduit vers une chambre sous les rochers et dont l’entrée a particularité de s’ouvrir pour les honnêtes gens alors que les personnes maléfiques seraient prises en étau si elles essayaient de pénétrer. Bien sûr, il arrive que lors des disputes, des villageois ou des villageoises des environs soient conduits devant ce tribunal divin pour découvrir la vérité.Néanmoins, le plus important reste ce gouffre dont la longueur serait de plusieurs kilomètres puisqu’il atteindrait le village “d’Imaândene”, situé sur la colline opposée mais pour ce faire, il faut descendre plusieurs centaines de mètres en profondeur. Selon les personnes âgées maintenant de près d’un siècle, il y aurait à l’intérieur des roseaux, un oued avec beaucoup d’eau mais pour savoir la vérité, il n’y a qu’une équipe de spéléologues pour le faire, alors messieurs des Ouadhias ou d’ailleurs, venez à M’kira, il y a tant de choses à découvrir !
Essaid N’Ait Kaci