La crise de transport à Darguina est en passe de filer un mauvais coton, comme en témoigne le branlebas général avant le départ au niveau de l’arrêt de transport urbain de Darguina, où les usagers éprouvent toutes les difficultés pour arriver à l’heure à leurs déstinations. En effet, l’arrêt se retrouve, dès les premières heures de la journée, envahi par une foule de citoyens viscéralement résolue à atteindre sa destination au milieu de bousculades. Un problème qui obnubile les habitants de cette région. Ce qui accentue davantage leur supplice, c’est le manque cuisant de transport durant les heures de pointe, particulièrement en matinée. Les bus peinent à se frayer un chemin dans les artères de cette localité notamment ceux desservant la ligne Darguina-Béjaïa. Said, l’un des habitués à prendre le bus chaque matin pour rejoindre son poste, nous déclare que c’est une misère quasi quotidienne que de pouvoir prendre le fourgon la matinée. Le motif, selon lui, c’est le nombre réduit des fourgons qui font la navette entre Darguina et Béjaïa. Du coup, on doit attendre ceux provenant de Kherrata, de Taskriout et des fois de Setif pour vaquer à nos occupations, et ce, quand ceux-ci ne sont pas chargés. En attendant de renforcer la desserte de la ligne Darguina-Béjaïa, les usagers prennent leur mal en patience face à cette situation irrémissible qui prévaut journellement dans cet arrêt de bus, au milieu de la chape de plomb des passagers qui aspirent à des lendemains meilleurs atténuant ainsi un tant soit peu leur désarroi moral.
B. Mokrani