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Aokas n’abdique pas

Il n’y avait pas cette foule des grands jours lors du sit-in organisé, hier, au niveau de la placette de la poste d’Aokas, par le mouvement associatif local pour protester contre le déracinement de la bande boisée longeant le littoral, pour y implanter une zone d’expansion touristique.

Entre temps, le comité citoyen pour la sauvegarde de la bande boisée a appelé à un autre rassemblement pour demain, au niveau de la même placette. Apparemment, il n’y a pas de cohésion entre les différents acteurs qui veulent protéger la nature. «Effectivement, chacun tire de son côté mais nous combattons tous pour le même objectif. Nous voulons protéger la bande boisée et nous ne sommes pas contre un investissement touristique bénéfique à notre région», dira Djamel, l’un des organisateurs du sit-in, que nous avons sollicité. Dans la déclaration-appel placardée dans différents points de la ville, le comité citoyen pour la sauvegarde de la bande boisée, installé le mois dernier, appelle la population à venir massivement au rassemblement de demain pour dire «halte à la destruction du seul poumon qui reste à la population». Il est souligné dans cette déclaration que la catastrophe écologique commence à s’abattre sur la commune d’Aokas, à travers la destruction de la bande boisée qui longe le littoral pour la réalisation de «baraquements appelés pompeusement zone d’expansion touristique». Il est utile de rappeler que la commune d’Aokas, à l’instar de la commune voisine de Souk El-Tenine, a bénéficié d’un projet de réalisation d’une zone d’expansion touristique comprenant près d’une dizaine d’infrastructures, dont des hôtels de grand standing. Le comité de promotion de l’investissement et de la régulation du foncier de la wilaya de Béjaïa a désigné les pré-bénéficiaires, dont ceux de la ZET de Souk El-Tenine ont entamé les travaux de déracinement des arbres. La population a réagi, car il a tout le temps été rapporté qu’aucun déracinement ne sera toléré et que même si certains arbres devaient être arrachés, ils seraient automatiquement replacés par d’autres. Mais réellement, peut-on réaliser une vingtaine de structures dans la bande boisée longeant le littoral d’Aokas à Souk El-Tenine sans abattre au moins la moitié des arbres ?

A. Gana

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