Le tunnel de Kherrata bloqué

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Hier matin, avant huit heures, des citoyens ont procédé à la coupure de la RN9 à la circulation à l’entrée du tunnel de Kherrata. C’est pour la deuxième fois en un laps de temps très court que ces mêmes citoyens renouvellent la même action. À Bordj-mira, la gendarmerie avait vite fait d’interdire carrément l’accès au tunnel dans le but d’éviter d’éventuelles asphyxies à l’intérieur de cet espace clos. Selon des informations qui nous sont parvenues, cette coupure a été l’œuvre de plusieurs groupes de citoyens : des chômeurs qui demandent à être recrutés au niveau du chantier de modernisation de la route des gorges de kherrata ; un autre groupe revendique le branchement de leurs localités au gaz de ville, alors qu’un troisième groupe, les propriétaires des baraques détruites dernièrement, réclament des locaux pour pouvoir reprendre leurs activités. Devant la hausse des prix, le chômage et la détérioration des conditions de vie, la grogne sociale s’amplifie de jour en jour. Frustrés par un horizon qui s’assombrit de plus en plus, et en l’absence d’acteurs politiques sensés servir de porte-voix à la société les jeunes n’ont trouvé que ce moyen pour se manifester et devenir audibles. En réponse à ces événements, l’Etat ne branche pas ; il continue à faire la sourde oreille abandonnant le terrain à ces coupeurs de route pour imposer leur loi au grand dam des usagers de la RN9. Rappelons que la RN9 a été sujette dernièrement à des coupures répétées, sanctionnant du coup la population locale et les voyageurs. Ces attitudes néfastes, des un et des autres, commencent à irriter sérieusement la majorité silencieuse et à la rendre de plus en plus perplexe, car la situation ne présage rien de bon.

Saïd M.

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