Livrée depuis 2013, la crèche communale d’Aït yahia n’est pas près de recevoir les mioches pour lesquels elle est dédiée. Ce qui, immanquablement, crée le mécontentement de la population, particulièrement les femmes travailleuses qui ont grandement besoin de cette structure pour la garde de leurs enfants. Sous la pression de la population, des élus à l’APC d’Aït Yahia ont saisi le chef de daïra de Aïn El Hammam dont relève l’APC d’Aït Yahia, comptant 13 000 habitants disséminés sur quarante-huit villages. «Pour l’heure, nous n’avons obtenu aucun résultat», nous dit l’un d’eux qui sous entend que «cet édifice construit à coup de centaines de millions de centimes est devenu une simple salle des fêtes». «Le pire dans cette situation est qu’aucune date concernant son inauguration officielle n’a été avancée pour le moment», nous dit un autre élu. «Je suis dans l’obligation de payer une nounou sans formation pour cette fonction dévolue à des éducatrices de crèche formées pour garder des enfants. Mes deux enfants qu’elle se limite à garder, passent la journée chez elle. Mais si la crèche était ouverte, les enseignantes leur apprendraient des rudiments d’éducation, l’alphabet et autre, comme cela se passe habituellement», affirme une infirmière habitant, pourtant, à la cité «nouvelle ville» où se trouve la structure dédiée aux petits enfants. Il faut dire que depuis que de nombreuses mères de famille de la région travaillent en dehors du foyer, la nécessité de crèches se fait sentir. À Aïn El Hammam où la «garderie» communale, prêtée à l’éducation nationale pour servir de classes, n’a pu ouvrir, les parents se rabattent sur les privés avec plus ou moins de satisfaction. Peu contrôlées, en effet, les crèches ne remplissent pas toujours les conditions nécessaires à leur exploitation.
A.O.T.
