Sit-in des enseignants contractuels

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Des dizaines d’enseignants contractuels, tous paliers confondus, ont organisé dans la matinée d’hier, un grand rassemblement devant le siège de la direction de l’éducation pour exiger haut et fort leur intégration dans leurs corps respectifs des 670 enseignants contractuels, qui exercent actuellement dans les différents établissements de la wilaya, et ce, sans passer par un concours. Leurs autres revendications, en plus de celle relative à l’annulation pure et simple du concours d’intégration, sont en rapport avec la régularisation de leurs salaires, de leurs primes de rendement et autres indemnités professionnelles. Sur le portail d’entrée de la direction de l’éducation, sur lequel ils se sont massés, ils ont mis de petits panneaux en papier où sont portées des mentions comme : «Nous demandons nos droits spoliés», «Non à l’esclavage», «Le travail est un droit constitutionnel», «Nous demandons l’annulation du concours d’intégration». Venu apporter le soutien de son syndicat aux protestataires, Slimane Zenati, coordinateur de wilaya du CNAPEST, déplore l’injustice commise à l’endroit des enseignants contractuels qui n’ont pas été régularisés sur le plan financier puisque, d’une part, certains enseignants n’ont pas été payés depuis de nombreux mois et, d’autre part, on leur a supprimé la prime de rendement, chose qui n’est pas réglementaire. À ce sujet, ajoute-t-il, «nous interpellons le premier responsable de l’exécutif de la wilaya pour une intervention rapide à l’effet de régulariser la situation financière des enseignants contractuels, faute de quoi le CNAPEST organisera, dans les prochains jours, un grand mouvement de protestation». Par ailleurs, le coordinateur de la wilaya du CNAPEST déclare que son syndicat revendique l’organisation de deux sessions de concours de recrutement des enseignants : un concours interne pour les enseignants en poste avec prise en compte des années d’expérience acquise pendant qu’ils étaient contractuels, et un concours externe pour les nouveaux sortants de l’université pour pourvoir les quelques 600 postes budgétaires qui existent. Ce à quoi un enseignant contractuel, parlant au nom de ses collègues, rétorque que les enseignants contractuels rejettent l’organisation d’un concours interne et exigent leur intégration directe dans leurs corps respectifs.

B. Mouhoub

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