Le secteur de l’habitat dans la commune d’Ahnif connaît des fortunes diverses. Actuellement, aucun projet de parc immobilier public n’est en cours de réalisation, ce qui dénote du déficit en matière de logements sociaux notamment dans cette municipalité. Le dernier quota de logements sociaux (16 au total) a été livré il y a quelques années, et depuis rien à signaler. Entre-temps, la demande en logements augmente, car la croissance démographique prend en parallèle une courbe ascendante. Pour sa part, l’offre se trouve au point mort. Cependant, ce n’est pas le cas, en revanche, pour l’habitat rural qui connaît un succès foudroyant dans cette municipalité rurale par excellence. En effet, pas moins de 500 demandes d’aide à l’habitat rural ont été satisfaites dans la commune, et ce, depuis le lancement de cette aide ô combien précieuse pour les habitants. L’engouement pour le Fonal connaît une ascension fulgurante, et rien ne semble arrêter les demandeurs de cette aide, étant donné que les dernières facilitations intervenues dans ce chapitre, comme l’octroi de l’aide en deux tranches, au lieu de trois comme auparavant, ont enthousiasmé les postulants. Sur un autre plan, et nonobstant le succès indéniable de l’aide au logement rural, l’habitat précaire, pour sa part, semble poser le plus de problèmes pour les ménages et les autorités locales. En effet, ce volet, l’un des points cruciaux les plus préoccupants, ne trouve pas pour le moment de solutions, en ce sens que ce sont des dizaines pour ne pas dire des centaines de familles qui vivent dans des masures et autres bicoques à travers le territoire de la commune d’Ahnif. Il s’agit surtout du chef-lieu communal et précisément « la cité de la gare » et les quartiers populaires du village Ighrem, situé à la sortie Ouest. Effectivement, ces deux centres urbains offrent une vue laide avec des habitations précaires, sans aucun esthétique, à l’image de « la cité de la gare », laquelle date de l’ère coloniale. Des dizaines d’habitations sont construites depuis les années 1950. Certes, elles sont encore debout mais demeurent très fragilisées en revanche par le temps qui passe. Pour le moment, la commune d’Ahnif ne bénéficie d’aucun programme de résorption de l’habitat précaire (RHP), pourtant ce dernier problème y existe depuis des lustres…
Y. Samir
