Il a suffi que la neige tombe durant une journée pour que le quotidien de la population soit perturbé pour plusieurs jours.
Concentrés sur l’approvisionnement et le chauffage, les citoyens changent de comportement en fonction de la gravité de la situation. Le retour à la vie normale semble difficile, comme toujours dans ces circonstances, tant que les effets du mauvais temps ne se sont pas encore dissipés. Ainsi, au soleil printanier de la journée, succèdent les températures glaciales de la nuit de ces jours-ci. Plus que la neige, c’est surtout le verglas qui entrave la circulation des véhicules et des personnes. Bien que les services de la voierie de l’APC d’Aïn El Hammam aient procédé au salage des grands axes avec du sel industriel, la chaussée demeure plus que jamais glissante et dangereuse. Les pistes des villages, toutes pentues, deviennent des coupe-gorge infranchissables. Hormis quelques audacieux qui s’aventurent avec des véhicules «tout terrain», les autres temporisent jusque vers dix heures et plus. Les piétons ne sont pas mieux lotis, mais se sentent tout de même plus en sécurité à pied qu’en voiture. Mais la prudence est recommandée pour tous. D’ailleurs, c’est la période où les services des urgences de l’hôpital enregistrent le plus de cas de personnes souffrant de fractures, suite à des chutes. La ville ne reprend son mouvement habituel que tard dans la matinée. De nombreux enfants, cartables sur le dos, hantent les rues, délaissant les classes pour divers prétextes. En effet, la plupart des établissements scolaires sont toujours fermés, au grand dam des parents d’élèves. Les potaches ont déserté les classes pour la troisième journée de suite. Au lycée Ben Boulaïd, on nous signale, tout de même, que les élèves des classes terminales ont repris les cours, jeudi matin. Ce qui atténue un tant soit peu la colère des parents inquiets à trois mois des examens. Notons que les habitants d’Aït Yahia et d’Ath Bouyoucef ou d’Akbil, des communes voisines, relevant de la daïra de Aïn El Hammam, sont confrontés aux mêmes contraintes liées aux intempéries. Le verglas continuera, ainsi, à hanter les montagnards tant que les températures resteront basses et que les résidus de poudreuse qui alimentent la chaussée en eau qui gèlera durant la nuit, n’auront pas disparu entièrement.
A.O.T.