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La série des dessins animés en kabyle les « Mutchutchu » : une idée ingénieuse pour des enfants.

Adaptée sous la forme de doublage en kabyle par Aït Belkacem Samir, tirée de l’œuvre originale intitulée «Alvin and The Chipmunks», réalisée par Mike Mitchell et parue aux éditions Galaxie-Pro/Moh Rougi, la série des «Mutchutchu» est un véritable travail de pédagogie révélatrice tant au point de vue de la qualité de la langue que de la présentation technique. Jamais encore une adaptation filmique d’une aussi grande qualité n’a été jusque-là réussie presque parfaitement. Le travail de Samir est un admirable support pour la consolidation de la langue maternelle chez l’enfant, attiré par un doublage d’images animées strictement bien placé. Voila donc le domaine privilégié et surtout le plus urgent à multiplier tant que l’enfant, dès son plus jeune âge, est guetté par tant de convoitises alléchantes qui peuvent inévitablement l’éloigner de sa langue originelle. Il est vrai et vérifié scientifiquement et pédagogiquement que l’enfant aussi fragile qu’il puisse paraître est capable, dans ses douze premières années, d’apprendre et d’assimiler plusieurs langues à la fois, ce qui d’ailleurs est nécessaire, autant que faire se peut. Mais d’avoir pensé comme l’a si brillamment fait Ait Belkacem Samir, à lui offrir en même temps et à travers le canal audiovisuel des comédies d’un tel niveau de couronnement, cela assurera sans aucun doute à l’enfant une consolidation et son encrage certain et appuyé dans son monde premier. Ce qui est à considérer également, c’est l’aspect concurrentiel que présente la série des «Mutchutchu» en kabyle face toute autre version et tout autre produit destiné à l’enfant. Du moins la série rivalise grandement. Samir ne s’est pas arrêté là. Il a composé d’autres adaptations aussi variées qu’intéressantes toujours sous la forme de doublage et destinées à l’enfant. Il compte également adapter des projets d’envergure comme le doublage du film «l’Opium et le Bâton», «La Bataille d’Alger», le film hollywoodien sous le titre «Douze hommes en colère» et bien d’autres encore. C’est dire que le doublage est devenu sa spécialité particulière et nous l’encourageons bien fort. Ainsi, la filmographie amazighe dans sa variante kabyle s’enrichira encore d’avantage de productions utiles, attractives et instructives loin des clichés au sens «navet» du terme qui commencent à agacer le public par des thèmes envahissants par le nombre mais surtout largement dépassés par le temps et les attentes sociales. Ces thématiques traitent à la pénible traine des conflits entre belle-fille et belle-mère, en un mot des téléfilms qui rétrogradent et qui avancent à reculons.

Abdennour Abdesselam

(kocilnour@yahoo.fr)

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