Les travailleurs de l’EPSP Ouacifs ont observé un rassemblement, hier, devant la direction de la santé et de la population de la wilaya de Tizi-Ouzou, pour demander le départ immédiat de l’ancien directeur de l’EPSP M Amarkhoudja qui a récemment repris du service après avoir été relevé de son poste par le ministre de la Santé.
Les protestataires brandissaient des pancartes sur lesquelles nous pouvions lire entre autres «Amarkhoudja dégage», «Réintégration de nos collègues», «Mr le ministre, nous voulons la dignité», «Application de la décision ministérielle», «EPSP Ouacifs en danger», «Pour l’application de la décision de Mr le ministre de limoger Amarkhodja».
«Après avoir pris connaissance de la réintégration d’Amarkhoudja, l’ensemble du personnel de l’EPSP, toutes catégories confondues, a réagi spontanément par un arrêt de travail collectif pour exprimer sa désapprobation et son refus catégorique de cette décision injuste et injustifiée de réintégration intrigante, inappropriée voire contradictoire des pouvoirs publics», nous affirme le responsable du collectif des travailleurs de l’EPSP, ajoutant : «Il a pourtant été relevé de son poste par le ministre de la Santé suite à des enquêtes menées par les services de ce dernier et la DSP de Tizi-Ouzou, ayant révélé son recours frauduleux à un faux inspecteur qu’il a chargé illégalement de faire des inspections dans les services des maternités et des urgences dans le but de terroriser le personnel et de semer le trouble dans le milieu professionnel !». Un programme d’action a vite été mis sur pieds par les travailleurs de l’EPSP Ouacifs pour signifier aux pouvoirs publics leur refus du retour pour le moins inattendu de l’ancien directeur de l’EPSP. «Dans la journée d’hier, nous avons fait un rassemblement à Tizi Letniène dans la localité de Ouacifs où nous avons pris des décisions importantes quant à la suite à donner à notre mouvement de protestation. Et à cet effet, un collectif des travailleurs de l’EPSP a été élu en assemblée générale. Nous prévoyons d’autres actions si un nouveau directeur n’est pas installé comme c’était prévu…», précisera l’un des membres de ce collectif. Les grévistes ont, en assemblée générale, décidé de la prolongation de l’arrêt de travail accompagné de sit-in et rassemblements jusqu’à la normalisation effective de la situation, qui doit obligatoirement passer par : l’application de la décision ministérielle relative à l’installation définitive et irréversible du nouveau directeur, l’arrêt de l’utilisation de l’EPSP Ouacifs à des fins de manipulation politique et politicienne, la cessation de toutes les ingérences dans le service pour les intérêts de certains groupes et au détriment de la santé de la population, la levée de toutes les sanctions arbitraires prises à l’encontre du personnel, la réhabilitation de deux confrères suspendus et leur réintégration, l’annulation du détachement du DSS et l’envoi d’une commission d’enquête qui concernerait la gestion de l’EPSP. En outre, un ultimatum de 04 jours a été donné aux pouvoirs publics pour régler définitivement ce problème qui n’a que trop duré pénalisant les malades de cette partie de haute Kabylie. «Nous avons donné un ultimatum de 04 jours qui prend effet aujourd’hui à l’endroit des pouvoirs publics pour rendre effective la prise de fonction du nouveau directeur, sinon, les gardes médicales et paramédicales seront boycottées jusqu’à nouvel ordre», précisera le représentant du collectif des travailleurs de l’EPSP.
Taous C