«Ensemble, nous avons réussi à stopper cette catastrophe mais elle peut reprendre à tout moment. Alors mobilisons nous pour protéger notre wilaya». C’est le message transmis par Brahim Meziani, sénateur du FFS, lors du meeting organisé hier, par la section locale de sa formation politique pour dénoncer l’implantation d’hôtels dans la bande boisée longeant le littoral Est de la wilaya de Béjaïa. Plusieurs intervenants, dont des membres du mouvement associatif et des élus et responsables du parti organisateur, se sont succédés au micro. Si Rachid Chabati, député a rendu un hommage, lors de son intervention, à la société civile, aux élus, au mouvement associatif local et au chef de groupe parlementaire de sa formation qui ont dénoncé cette tentative de destruction en saisissant même le Premier ministre, Ali Rabhi, président de l’APW et ancien maire de la localité dira, de son côté que cette zone d’expansion touristique si elle se réalise sera celle d’exploitation du gaz de schiste, tellement elle nuira à l’environnement. Tout en soulignant que personne n’est contre l’investissement positif, il informera l’assistance de la tenue prochaine d’assises touristiques pour, justement, une carte touristique de la wilaya avec des cahiers de charge bien précis pour d’éventuels investissements en la matière. Abdenour Derguini, responsable au niveau du secrétariat national du FFS et natif de la localité axera son intervention autour du respect de la réglementation, condition sine qua non pour tout investissement de quelque nature qu’il soit. Il parlera de la délimitation du domaine public maritime et de celle du littoral qui ne sont pas respectées et, pour étayer ses propos, il citera l’exemple du lotissement balnéaire de la commune qui n’a fait l’objet d’aucune étude au préalable. Le village touristique de Capritour a été également cité comme l’une des tares dans l’investissement touristique, par l’un des deux élus à l’APW qui ont pris la parole. Avant eux, il y a eu beaucoup d’intervenants dont des membres du mouvement associatif de Souk El-Tenine, Aokas et Tichy. L’attention de l’assistance a été attirée par l’un de ces derniers qui s’est interrogé sur le rôle du Calpiref qu’il a assimilé à «la vache sacrée d’Inde» qui peut brouter là où bon lui semble. Pour ce dernier, les responsables locaux, pour tirer la couverture, avancent le Calpiref comme l’unique décideur en la matière. Près de deux heures, une dizaine d’orateurs ont tenté de sensibiliser la population à ce combat que tout le monde doit mener pour protéger l’environnement. Le sénateur, deux députés, le président de l’APW, quelques membres de l’APW et des APC avoisinantes, tous étaient présents au meeting pour apporter leur soutien à la population locale.
A. Gana