Les élus du front des forces socialistes dont certains sont aussi des membres de la commission sociale de la commune de Souk El Tenine, à 25 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, Ont adressé une requête au chef de la daïra de Mâatkas pour lui demander l’annulation pure et simple de la liste des bénéficiaires de l’aide à l’habitat rural. «Suite au mécontentement des citoyens qui se sentent lésés par l’élaboration de la liste faite par les membres de l’exécutif communal sous l’autorité du P/APC, en dehors de la commission sociale habilitée à l’opération, et pour une meilleure prise en charge des doléances de nos concitoyens, nous vous demandons d’annuler ladite liste afin de rendre justice aux citoyens victimes de la hogra et de l’arbitraire de l’exécutif communal», écrivent-ils. Un demandeur de l’aide à l’habita rural malheureux que nous avons rencontré à Souk El Tenine déclarera non sans regret : «à l’affichage de la liste, j’ai remarqué que tous les bénéficiaires sont plus aisés que moi. J’ai dénoncé l’injustice et l’iniquité de ladite liste auprès du maire que j’ai défié à diligenter une enquête concernant ma condition sociale et celle des bénéficiaires». Rappelons que l’APC de Souk El Tenine a bénéficié de 100 aides à l’auto-construction depuis plus d’une année. La liste établie par l’APC a été contestée dans un premier temps par la daïra qui a jugé utile de reprendre les enquêtes. Des anomalies et des manquements ont été décelés, selon les déclarations qui nous ont été faites par le chef de la daïra de Mâatkas. Maintenant, c’est aux élus et aux membres de la commission sociale de demander son annulation. Signalons que l’ex-chargé de la commission sociale a dénoncé (dans une déclaration qu’il nous a faite et que nous avons publiée sur notre quotidien) le retard dans le traitement du dossier de l’habitat rural au niveau de sa commune, et a surtout rejeté la manière dont s’est établie cette dernière. Il est à signaler que le mécontentement est un fait réel à l’APC de Souk El Tenine, puisque deux adjoints au maire ont fini par claquer la porte. Le secrétaire général lui a emboité le pas et même sa remplaçante vient d’être mise à l’écart. C’est dire qu’il y a un certain malaise. Un citoyen de Souk El Tenine, qui nous a joints au téléphone, qualifiera l’APC actuelle de «cimetière de cadres». C’est peut-être ça la démocratie et la transparence promises.
Hocine T.