Site icon La Dépêche de Kabylie

Aïssat Idir ressuscité à Mekla

La commune de Mekla, plus particulièrement le village de Djemaâ Saharidj, a abrité hier des activités commémoratives du 60ème anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Une occasion de rendre hommage à son fondateur, fils de la région, Aïssat Idir, et d’appeler à faire de la maison où il a vécu un musée d'Histoire.

La célébration de l’anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), qui coïncide avec le 24 février de chaque année, ne pouvait se faire sans rendre hommage à son fondateur et rappeler le combat de ce dernier. La commune de Mekla a précédé l’événement en abritant, hier, un programme d’activité à l’occasion. Une initiative à laquelle ont pris part des représentants du bureau de wilaya et du bureau national de l’UGTA, ceux de l’association Machâal Echahid, des représentations de la famille révolutionnaire, les autorités locales, ainsi que des membres de la famille Aïssat et des citoyens de la région. L’hommage fut marqué part la volonté exprimée de faire de la maison qui a vu naître et grandir, jusqu’à l’âge de 14 ans, le révolutionnaire, un musée d’Histoire. Une maison sise au lieu dit Thadekart au village Djemâa Saharidj, marquée par le temps, mais aussi par l’Histoire. Faits que les membres de la délégation qui s’y est rendue, hier, n’ont d’ailleurs pas manqué de relever.

Le maire de Mekla, Djaffar Saraoui, faisant part de cette idée « à la hauteur de l’homme et de son histoire », a fait appel aux membres de la famille de Aïssat Idir d’y adhérer, tout en appelant les autorités de la wilaya et le ministère des Moudjahidine à faire en sorte que ce projet voie le jour.

Le feuilleton sur la vie d’Aïssat Idir déploré par les membres de la famille

Les membres de la famille du défunt ont ouvert les portes de la maison familiale aux invités et participé aux activités de la journée. Cependant, ils ont profité de l’occasion afin de « dénoncer » le feuilleton réalisé il y a peut de temps sur la vie et le parcours du révolutionnaire. Portée à l’écran il y a quelque temps, la réalisation est en effet déplorée par la famille. Le neveu d’Aïssat Idir, qui porte d’ailleurs son prénom, soutient que «la naissance, la vie et le parcours du révolutionnaire n’ont pas été fidèlement rapportés», tenant de ce fait à interpeler qui de droit. Pour en revenir au programme de la journée d’hier, en plus de proposition d’une reconversion de la maison d’Aïssat en musée, le maire de Mekla a aussi annoncé une réhabilitation de la stèle Aïssat Idir de Djemâa Saharidj. Le projet d’en faire un jardin public, au sens propre du mot, orné d’une stèle à l’effigie du chahid, va en effet être lancé d’ici le mois de mai prochain, selon le maire, qui souligne l’état de l’actuelle placette qui honore peu le personnage qu’elle représente. Après les dépôt de gerbes de fleurs au pied de la stèle d’Aïssat Idir sur la RN12, premier point de la visite, puis au pied du mémorial de Djemâa Saharidj, et après les prises de parole, la délégation a procédé à la plantation de 60 arbres pour marquer le soixantième anniversaire de l’UGTA, et ce au niveau du cimetière du village. Une rencontre-conférence, ponctuée de témoignages, a clôturé le programme de la journée d’hier au village natal d’Aïssat Idir.

Tassadit Ch

Quitter la version mobile