Le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (SNVFAP) qui a prévu une grève de sept jours à partir d’aujourd’hui jusqu’au 10 du mois en cours, comparaîtra en référé aujourd’hui devant le tribunal Abane-Ramdane d’Alger, suite à une plainte déposée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le ministère de tutelle souligne que « la justice devrait statuer sur cette affaire aujourd’hui et toute amorce de la grève avant que le verdict de la justice ne soit rendu est considérée illégale et rend le préavis de grève caduc ».Du coté des syndicalistes, M. Siad, membre du SNVFAP a fait savoir que « la convocation a été notifiée au syndicat la veille de Moharrem, c’est-à-dire mercredi passé, mais le tribunal a décidé de reporter l’audience pour aujourd’hui » avant d’ajouter « c’est la deuxième fois que le ministère de l’Agriculture prend cette décision suite au lancement du préavis de notre grève ». Rappelons que lors de la dernière comparution devant le juge, le syndicat a été sommé de geler son mouvement de protestation sous le motif que la grève était considérée » illégale ». Suite à quoi le Syndicat national des vétérinaires a interpellé le président de la République à intervenir en tant qu’arbitre dans le conflit l’opposant au ministère de l’Agriculture. A ce sujet le même intervenant a exprimé que « notre tutelle semble faire fi de nos doléances. Cette dernière nous traîne en justice pour avoir osé demander le minimum d’une fiche de paie d’un vétérinaire. C’est pour cela que nous en appelons au premier magistrat du pays pour que justice soit rendue, nous avons aussi sollicité les président du Sénat et de l’APN, mais malheureusement cela a été en vain ». La situation des vétérinaires fonctionnaires demeure inchangée et le syndicat attend toujours d’être reçu par le premier responsable du secteur, souligne, en outre, Siad. Et d’ajouter que « le ministre de l’Agriculture, qui a déclaré que ses portes sont ouvertes, refuse catégoriquement de nous recevoir ». Rappelons que sur les sept points inhérents au régime indemnitaire, trois ont été retenus. Il s’agit de l’indemnité spécifique globale, l’indemnité de contagion et de pénibilité et l’indemnité de documentation.Par ailleurs, la corporation, qui regroupe 1400 praticiens à travers le pays, s’estime lésée, selon notre interlocuteur. Une raison pour laquelle le syndicat a décidé de maintenir la pression en déclenchant ce débrayage de sept jours, prévu à partir d’aujourd’hui.Il faut savoir qu’en plus du problème des salaires, cette corporation se plaint des conditions de travail particulièrement difficiles et de l’absence de moyens pour mener à bien leur mission. Le docteur vétérinaire, souligne l’orateur, (fonctionnaire) perçoit un salaire net de 14 000 DA et sort, en fin de carrière, soit après 25 ans de service, avec une fiche de paie de 19 500 DA net. En ce qui concerne la grippe aviaire, M. Siad a confirmé qu’ »en cas d’éventuelle épidémie, les vétérinaires seront incapables de l’affronter et ce, faute de moyens. Nous n’avons pas les moyens nécessaires pour parer à ce genre de maladie ».
B. Nawel
