Les commerçants en grève ce lundi

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L’union générale des commerçants et artisans Algériens de Mâatkas, au Sud de la ville de Tizi-Ouzou, appellent l’ensemble des commerçants et artisans de toute la daïra, à travers une déclaration affichée dans les quatre coins de la région, à observer une journée de protestation, lundi prochain, en solidarité avec les commerçants exerçant au niveau du marché couvert de la commune de Souk El Tenine. Pour dénoncer la non-satisfaction des revendications soulevées par les marchands, les rédacteurs de ladite déclaration énumèrent plusieurs points non pris en charge par l’APC de Souk El Tenine. Il s’agit de l’absence d’un mur de soutènement, l’absence d’une passerelle d’accès au marché l’inexistence de l’hygiène pour les poissonniers et les volaillers, l’absence de sanitaires. Ils ajoutent aussi le non-revêtement de la plate-forme de vente, l’inexistence d’accès pour les véhicules de livraison et l’exigüité des boxes qui les rendent inopérants. Du coup, les commerçants projettent de faire revenir l’étalage sur les abords du chemin de wilaya N°147. Promesses non tenues, retour à l’ancien marché menacent-on. Rappelons que pour justement annihiler l’anarchie et la saturation de la circulation au niveau du chef-lieu de Souk El Tenine, il a été accordé un projet de réalisation d’un marché couvert de proximité. Le projet a été lancé depuis 2013, la lenteur des travaux et le report de son ouverture à plusieurs reprises ont soulevé l’ire des commerçants, des responsables et de toute la population. Enfin, son ouverture a été faite au début de l’année 2016, soit après 3 ans depuis le lancement. La répartition des boxes a été contestée par plusieurs marchands qui exerçaient au niveau de Souk El Tenine depuis des décennies pour le simple motif que certains attributaires ne sont pas de la commune. Bref, de nouveaux commerçants, qui n’ont pas exercé au niveau de l’ancien «marché», ont bénéficié de boxes. Les anciens comme ceux d’Ait Arif, d’Ibehlal (commune de Tirmitine distante de quelques kilomètres) et de berkouka (Mâatkas) ont été obligés à quitter Souk El Tenine. Un d’entre eux que nous avons d’ailleurs questionné a déploré : «Nous travaillons ici depuis plus de 15 ans, aujourd’hui on nous demande de plier bagages car nous ne sommes pas de la commune de Souk El Tenine. C’est de l’injustice et du mépris». À rappeler que les citoyens de Souk El Tenine ont tous regretté l’élimination de ces commerçants. Rappelons aussi que plusieurs bénéficiaires n’ont pas encore rejoint leurs boxes. Ils jugent que les lieux ne sont pas adaptés à la pratique de leurs activités, ils soulèvent plusieurs doléances qui ne sont pas encore prises en charge d’où l’appel de l’UGCAA à une grève d’une journée, le lundi prochain.

Hocine T.

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