Le barrage Tichy Haf, qui alimente une grande partie de la wilaya de Béjaïa et de ses environs en eau potable, a enregistré un taux de remplissage de 80%, jusqu’au mois de janvier dernier, a indiqué la direction de l’hydraulique de Béjaïa. Au total, ce barrage, sis dans la commune de Bouhamza, «a emmagasiné 65 millions/m3», a précisé la même source. Ce taux de remplissage, jugé très appréciable, peut être revu à la hausse dans les semaines qui viennent. En effet, la wilaya de Béjaïa, à l’instar des régions du nord du pays, connait des pluies de dernière saison qui surviennent généralement au mois d’avril et, parfois même, au mois de mai. En outre, ce barrage sera alimenté aussi par les eaux découlant des montagnes surplombant cette retenue d’eau, quand la neige aura fondu. Selon un responsable à la direction de l’hydraulique de Béjaïa, cette quantité d’eau emmagasinée permettra d’assurer l’alimentation régulière en eau potable des communes raccordées à ce barrage durant les deux prochaines années. Ainsi, théoriquement, une grande partie de la wilaya de Béjaïa sera épargnée des pénuries de l’or bleu jusqu’au 2018. Mis en service en 2009, ce barrage est destiné à alimenter en eau potable et industrielle des communes situées le long du couloir allant de la daïra d’Akbou jusqu’à la ville de Béjaïa, sur une distance de 80 km. Actuellement, plus de vingt municipalités sont raccordées au réseau de ce barrage, qui serpente la vallée de la Soummam. Par ailleurs, l’Algérie compte pas moins de 80 barrages d’eau, dont la majorité sont mis en exploitation. Béni-Haroun, sis dans la wilaya de Mila, est le plus grand barrage du pays. Le ministère des Ressources en eau prévoit de réaliser des dizaines d’autres barrages, dans les années qui viennent, pour atteindre le chiffre de 139 barrages à l’horizon 2030, pour une capacité minimale de 12 milliards de mètres cubes.
B. S.
