Les forêts menacées de disparition !

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Mise à mal par les incendies ravageurs et la déforestation due à la coupe de son bois à outrance, la forêt de pineraie, qui ceinture plusieurs localités, à l'image de Tigrine, Hamda, Boudjellil et Tala Lvir, se rétrécit dangereusement comme une peau de chagrin!

Chaque année, elle perd du terrain à cause des incendies de forêts qui surviennent surtout pendant la saison estivale, où des dizaines d’hectares de pins d’Alep, de maquis et de garrigues, entre autres, partent en fumée au grand préjudice de l’écosystème, qui se retrouve continuellement fragilisé. L’avancée des pâturages, la coupe de bois et la dégradation des pins d’Alep, arbres prédominants dans cette immense forêt, constituent également d’autres facteurs néfastes qui « assènent » des coups de boutoir aux reliefs boisés « rescapés » qui respirent encore la verdure à longueur d’année. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la pollution s’est « mise » de la partie pour compliquer davantage une situation déjà peu reluisante. En effet, les détritus et les ordures en tous genres ont envahi les coins et les recoins les plus reculés de ces pineraies, en les menaçant de disparition même, car ces déchets sont toxiques pour le couvert végétal, en ce sens qu’ils sont d’origine chimique et mettent des décennies pour se dégrader! Tous ces facteurs négatifs concourent dangereusement dans la déforestation de cette vaste futaie. Sur un autre registre, il y a ce paradoxe de l’ouverture de nouvelles pistes agricoles, aménagées dans les tréfonds de cette forêt, qui veut que ces dernières (ces pistes) n’apportent pas les résultats escomptés pour la forêt, en ce sens que les gens qui empruntent ces pistes polluent les pineraies en y jetant toutes sortes de déchets, comme les emballages des boissons alcoolisées, les ordures ménagères, ce qui nuit gravement à l’environnement !

Une campagne de reboisement en cours, fort heureusement !

Toutefois, heureusement qu’il y a ces mains « vertes » qui veillent cahin-caha sur ce tissu végétal sauvage, ô combien vital, et qui contribue à sa sauvegarde et à sa régénération ! Les « hommes verts » ou les gardes forestiers ne lésinent pas sur les efforts afin de protéger ces vastes pineraies. Effectivement, cela fait quelques temps que les agents du district des forêts de Tazmalt sont à pied d’œuvre, en menant une vaste campagne de reboisement des reliefs de la région appelée « Metchik », distante d’une vingtaine de kms du chef-lieu communal de Boudjellil. Selon une source de ce district, cette opération d’envergure, qui entre dans le cadre du PSD, concernera une superficie de 50 ha, lesquels seront plantés, au fur et à mesure, de pins d’Alep, et ce, à raison d’environ 1 500 plants l’hectare! Cette louable initiative tombe à point nommé lorsque l’on sait que cette région de Metchik, située aux frontières de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, a connu, ces dernières années, une déforestation et destruction agressives d’une partie de son tissu végétal sauvage, dues aux innombrables incendies qui ont ravagé des dizaines d’hectares de pins d’Alep notamment. Les chaînes montagneuses des Bibans, qui parcourent cette région et que ce « partagent » les wilayas de Béjaïa et de Bordj Bou Arréridj, sont devenues presque dégarnies et surtout tristes à voir avec des clairières qui s' »évasent » à chaque incendie! Vivement que l’on protège l’environnement !

Syphax Y.

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