Les éboueurs mal-en-point

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L'équipe des éboueurs de la commune de Saharidj, à une trentaine de kilomètres au Nord-est de la wilaya de Bouira, est l’une des plus engagées sur le terrain.

En effet, elle fait face à une colossale tâche, à savoir le nettoyage et la collecte d’ordures ménagères, mais elle bénéficie de peu d’intérêt de par les gestionnaires de la municipalité. Une négligence remarquable à l’absence de tenues réglementaires, pourtant obligatoires, composées de gants, combinaisons, chaussures de sécurité imperméables, masques ou bavettes, qui n’ont pas été renouvelées depuis la dernière dotation en 2014, distribuée durant le premier trimestre 2015, selon une source proche de ce service. Cela au même titre que la ration obligatoire : la distribution du lait frais pour réduire les risques de contamination et de maladies qui n’a jamais été faite. Et pourtant cette équipe est constituée de seulement quinze personnes, reparties sur deux tracteurs agricoles équipés de remorques, un camion benne de deux tonnes, et une benne tasseuse tractable. Le tout pour collecter la totalité des ordures de la commune, composée, en plus du chef-lieu, de pas moins de six villages. Une collecte quotidienne pour le centre urbain à raison de trois rotations par jour, et une fois par semaine pour chaque village, ce qui donne une idée précise sur l’énorme tâche de cette équipe qui travaille d’arrache pied. Un rythme de travail soutenu, mais qui n’empêchera pas pour autant la multiplication de dépotoirs sauvages en périphérie des agglomérations, au niveau du moindre terrain vague, en bordure des cours d’eau, ruisseaux et ravins. La même source nous apprendra que sur les 272 bacs à ordures de forma moyen, acquis par l’APC sur budget communal (PCD) en 2014, la moitié n’est pas encore mise en service, exception faite des institutions étatiques, tels que les établissements scolaires et les salles de soins. La raison réside, selon notre interlocuteur, dans le fait qu’une opération d’aménagement est déclenchée au niveau du chef-lieu de commune, ce qui empêche en partie, leur distribution, notamment au niveau des quartiers municipaux, mais aussi pour insuffisance du nombre restant de bacs pour suffire à toutes les agglomérations. Il est à souligner que c’est l’unique commune à travers la daïra de M’Chedallah, qui n’a pas encore procédé à la pose, dans les lieux adéquats, de ces bacs, ce qui explique, en partie, la profusion de dépotoirs sauvages, ajouté au comportement d’une catégorie de citoyens démunis de toute forme de civisme, et qui n’hésitent pas de jeter leurs ordures ménagères dans différents partout, d’une manière anarchique .

Oulaid Soualah

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