L’obtention d’une carte d’identité biométrique, exigée pour tous les candidats au baccalauréat 2016, n’est finalement pas une simple sinécure. Le service de la daïra d’Aïn El hammam, chargé de recevoir les dossiers des intéressés, ne désemplit pas. Chaque matin, les lycéens envahissent les lieux pour se conformer aux conditions exigées pour la délivrance du sésame, sans lequel ils ne pourront pas accéder aux salles d’examen. Les administrations de certains lycées ont, tout de même, organisé «ces sorties forcées» en y envoyant les élèves des classes terminales par groupes de cinquante, pour éviter des embouteillages inutiles au sein de la daïra, dont le service de biométrie doit faire face à plusieurs centaines de candidats. Hormis les élèves issus des établissements de la ville de l’ex Michelet (lycée Mustapha ben Boulaid et lycée de jeunes filles), la daïra d’Aïn El hammam reçoit, également, les candidats des lycées d’Aït Yahia, d’El Had (Akbil). Jeudi matin, nous avons rencontré un groupe de lycéens venus de l’établissement du secondaire d’Aït Yahia. Les élèves des deux sexes avaient été déposés vers huit heures trente par le bus du ramassage scolaire que l’APC a mis à leur disposition pour les besoins de cette opération. «Hier, nous avons attendu jusqu’à dix sept heures, avant de repartir bredouilles», nous dit un jeune homme. «Et nous sommes encore là ce matin. Hier, nous avons raté deux heures de mathématiques, et aujourd’hui trois heures de physique», ajoute un de ses camarades, visiblement contrarié de «perdre du temps, à trois mois de l’examen». Auparavant, les lycéens ont dû accomplir le parcours du combattant pour constituer les dossiers nécessaires à la délivrance de leurs cartes d’identités biométriques dont ils seront les premiers à en disposer, avant les autres citoyens. Par ailleurs, la carte de groupage, également exigée, leur «coûte» une demi journée d’absence et deux cents cinquante dinars. Un parent, présent sur les lieux, nous confie qu’ «il aurait été judicieux que certains services délèguent des agents au niveau des établissements scolaires concernés pour faciliter l’opération et occasionner moins de perturbations aux deux parties». Pour le moment, aucune carte d’identité dont les «dossiers sont envoyés à Alger», selon un employé n’a été délivrée. Ainsi, si les APC arrivent à suppléer les services de la daïra, en délivrant rapidement les cartes nationales d’identités simples, les documents biométriques semblent plus compliqués du fait qu’ils exigent un personnel qualifié et un matériel sophistiqué.
A.O.T.
