Nette baisse des prix du poulet

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Les prix des produits avicoles au niveau du marché local de la commune de Tazmalt connaissent des fluctuations « inédites » depuis voilà déjà des mois. En effet, les prix du poulet et des œufs semblent « jouer » au yoyo, et ce, depuis pas mal de temps. Les ménages ont vraiment du mal à suivre ces intermittentes baisses et hausses des tarifs des produits avicoles mis sur le marché local. « Des fois c’est cher, d’autres fois c’est bas, c’est à n’y rien comprendre avec ces prix du poulet et des œufs qui nous jouent des tours ! » constate un père de famille de la localité. Effectivement, comme l’a si bien résumé notre interlocuteur, ces denrées alimentaires de large consommation connaissent une instabilité pour le moins déconcertante de leurs prix, car ils passent du simple au double et vice-versa. Les fêtes religieuses et autres journées fériées (Nouvel an, Yennayer,…) font toujours grimper les prix, après quoi ces derniers amorcent une certaine descente pour se stabiliser. Cependant, il semble que la raison de la chute des tarifs des produits avicoles, enregistrée ces derniers jours, est à chercher, cette fois-ci, du côté de la surproduction de ces produits de première nécessité. La multiplication des unités avicoles dans cette commune a induit en conséquence une production excédentaire en poulets de chair et en œufs, à telle enseigne que leur commercialisation est devenue problématique. Les aviculteurs de cette localité en savent plus à ce sujet. « Je suis en train de travailler presque à perte. Ma marge bénéficiaire est quasi-nulle. Mais je suis obligé de travailler. Le problème dans cette filière d’aviculture c’est que beaucoup de personnes y ont investi, ce qui a généré cette surproduction qui a provoqué à son tour l’effondrement des cours », nous déclare, dépité un aviculteur d’Ichikar. Actuellement, les prix des produits avicoles touchent presque le fond: les prix du poulet vivant vendu au marché local sont passés de la fourchette de 260-280 da/kg à la fourchette de 150-170 da/kg, dénotant d’une dégringolade libre des cours à cause de la surproduction. À son tour, le poulet labellisé et ensaché est passé de 360 à 250 da/kg. Quant aux œufs, ceux-ci ont connu aussi la baisse de leurs prix passant de 300 da à 240 da/le plateau. Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, les ménages ne se sont pas faits prier pour s’offrir de bonnes quantités de ces produits avicoles. Néanmoins, malgré la consommation, les quantités produites restent toujours excédentaires sur le marché.

Syphax Y.

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