Les villageois érigent une maison de jeunes

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Distant de 7 km du chef-lieu de commune, le village de Taguemount Oukerrouche aura bientôt sa maison de jeunes et ce, à la grande joie des nombreux jeunes qui sont jusque-là, livrés à eux-mêmes. Cette louable initiative encouragée par de nombreux bienfaiteurs du village, qui l’ont soutenue par des contributions, est à mettre à l’actif d’un jeune comité de village très dynamique et décidé à sortir leur village de l’isolement. En effet, ne pouvant pas bénéficier des services du peu d’infrastructures que compte la commune de Béni Douala en raison de l’éloignement, les jeunes sont du coup exposés à l’oisiveté et au stress quotidien. Des maux qui constituent généralement un prélude menant tout droit à tous genres de fléaux sociaux. Cependant jusque-là, malgré l’absence d’espaces de loisirs, la force juvénile de Taguemount Oukerrouche n’a pas abdiqué en s’abstenant de verser dans la délinquance. Elle est plutôt restée attachée aux anciennes traditions, à savoir le sérieux, le respect de l’autre et un comportement exemplaire envers tous les autres villageois. Ainsi, soucieux de lui assurer un minimum de prise en charge, les jeunes membres du comité ont décidé de prendre le taureau par les cornes, en décidant de leur attribuer un refuge culturel à même de leur permettre de s’épanouir et de sortir un tant soit peu d’un dur vécu fait d’un calvaire au quotidien. Les travaux de cet abri de jeunes qui ont débuté grâce à la contribution de bienfaiteurs, depuis maintenant plusieurs mois, avancent doucement mais sûrement. La réception de cette Maison du village, comme l’on baptisée les membres du comité, ne sera pas pour demain, mais avec le concours de tout le village et des bienfaiteurs et si l’APC se met de la partie, elle ne saurait tarder à voir le jour. Aux dernières nouvelles, on a appris qu’un dossier serait en voie d’être remis aux autorités locales qui aurait promis une enveloppe conséquente pour finaliser ce projet dont l’état d’avancement des travaux est estimé à 30%.

M. K.

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