“Depuis très longtemps, on souhaitait l’extension de la mairie”, nous a déclaré, lors de nos rencontres, l’ex-administrateur communal. Créée en 1971 par décret, la commune d’Aït Yahia Moussa ne possède pas encore un siège d’APC digne de ce nom. Aujourd’hui, certains services sont confinés dans des bureaux ne dépassant pas huit mètres carrés d’espace. Effectivement, quand il y a une affluence sur la délivrance de documents administratifs (fiches familiales, actes de naissances…), les citoyens ne peuvent se frayer un passage jusqu’aux employés. “A la fin des années 80, le lieu que vous voyez était une salle de délibérations. Faute d’espace, cette dernière a été transformée en état civil et deux autres bureaux, soient celui des services sociaux et celui des documents autres”, nous a expliqué un fonctionnaire. En tout cas, aussi bien les citoyens que les employés subissent le poids de cette exiguïté. D’ailleurs, la première opération décidée par l’actuel Exécutif était de trouver un moyen de réaliser d’autres bureaux pour l’état-civil. L’assemblée populaire commune d’Ath Yahia Moussa n’a pas de salle de délibérations si bien qu’elle siège dans le bureau P/APC. Ainsi, la mairie d’Ath Yahia Moussa ne manque pas seulement d’extension : elle a besoin d’autre siège beaucoup plus spacieux. Cette municipalité, dont la population s’élève à trente mille habitants comprend plus de 40 villages situés pour la plupart à dix, voire quinze kilomètres du chef-lieu. Pour mieux rapprocher les citoyens de l’administration, il serait préférable de réaliser des antennes de mairie dans les villages les plus importants, tels Tachtiouine qui accueillerait les Ath Attella, Cherifi et les hameaux environnants, Iâllalen qui accueillerait Ighil El Vir, Ath Oulhadj… A titre d’exemple, l’annexe réalisée à Tafoughalt, à la fin des années 80, a réduit de moitié la forte demande exercée par les citoyens de ce village sur les services de l’APC. “C’est une satisfaction totale. Je vous assure que nous sommes à l’aise. Je peux vous dire que cette antenne a diminué toutes nos tracasseries. D’ailleurs,il n’y a aucune chaîne. Même à la rentrée scolaire, les employés (au nombre de quatre) satisfont tout le monde”, nous a raconté un tafoughaltois qui venait de sortir de cette antenne, livret de famille à la main. Cela étant, il est à dire que ce genre de réalisations doit être multiplié car la décentralisation a démontré ses avantages à tous les niveaux. C’est dans ce seul ordre d’idées qu’on peut dire aussi que l’administration est au service du citoyen.
Amar Ouramdane