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«Les préoccupations de 45% des fonctionnaires prises en charge»

Lors d'une rencontre avec les partenaires sociaux (syndicats et associations de parents d'élèves) consacrée à l'évaluation de la mise en œuvre de de l'instruction du 12 octobre 2015, la ministre a indiqué que son département "a pris en charge les préoccupations de 45% des fonctionnaires du secteur, soit 296.868 travailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre de l'instruction du 12 octobre 2015, à travers la promotion et le règlement d'arriérés avec effet rétroactif".

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a affirmé hier à Alger que plus de 296.000 fonctionnaires du secteur avaient bénéficié d’une promotion et du règlement de leurs arriérés avec effet rétroactif, dans le cadre de la mise en œuvre de l’instruction interministérielle du 12 octobre 2015. «45% des fonctionnaires du secteur de l’éducation sont concernés par l’instruction interministérielle n°3 du 12 octobre 2015, portant sur leur promotion, la régularisation de leur situation et les rappels». C’est ce qu’a fait savoir Nouria Benghebrit, la ministre de l’Éducation nationale, lors de sa réunion avec le partenaire social au siège de son département pour présenter la synthèse des conférences régionales tenues, le 11 du mois courant, concernant la mise en œuvre des mesures prises dans le cadre de la prise en charge des préoccupation des fonctionnaires, la charte d’éthique, ainsi que la médecine de travail. Ladite instruction concernait huit points, notamment la promotion des enseignants aux grades de professeur principal et professeur formateur dans les trois cycles, la promotion des maitres d’écoles primaires et des professeurs d’enseignement, la promotion des professeurs techniques issus des grades professeur technique, dont la fonction publique a accepté la prise en considération du facteur de l’ancienneté selon le directeur des ressources humaines, au ministère de l’Éducation nationale. Il a été procédé également, à la validation de 84,04% dossiers concernant la promotion des adjoints principaux de l’éducation ayant subi, avec succès, la formation avant la promotion au grade de superviseur de l’éducation. Pour ce qui est des rappels par l’application de l’effet rétroactif de l’intégration, depuis 2008, le DRH a fait état de 90,47 dossiers payés. S’agissant des difficultés rencontrées par les directeurs de l’éducation, le département de Benghebrit a décidé d’organiser au profit des chefs de services «personnels» et «examens» un atelier de formation animé par le DGFP, selon la ministre. Au sujet de la médecine du travail, le ministère de l’Éducation a indiqué que six centres sont désormais opérationnels au niveau national, en attendant la réalisation de 36 autres.

«Il n’y aura pas de recrutement direct»

Evoquant le concours de recrutement qui aura lieu, la fin mars prochain, Mme. Benghebrit était catégorique à dire qu’«il n’y aura pas un recrutement direct», en mettant l’accent sur le facteur de la compétence. «Il faut que la dimension de la qualité soit la base à partir de laquelle on organise les concours de recrutement», a-t-elle souligné avant d’ajouter, «On ne compte pas seulement sur les diplômes, mais aussi sur la compétence», a-t-elle insisté. Dans cette optique, la ministre a fait savoir que trois arrêtés régissant les concours sur épreuves ont été élaborés et sont actuellement au niveau de la fonction publique. Ils ont trait, selon Mme. Benghebrit, à la nature des épreuves, aux titres et diplômes dont les titulaires peuvent postuler pour des postes d’enseignement, et aux missions de l’ONEC. «Nous ne serons crédibles que si tous ensemble gestionnaires et syndicats, nous optons pour une démarche sincère, réaliste et pragmatique, que si nous nous inscrivons en rupture avec les promesses impossibles à tenir, aujourd’hui», a estimé Mme. Benghebrit, ajoutant que la direction générale de la Fonction publique « ne s’oppose pas » aux propositions de son ministère relatives au nombre de postes et aux nouvelles spécialités à inclure dans le concours de recrutement des enseignants. « La direction de la Fonction publique ne s’oppose pas de façon directe aux propositions formulées par le ministère de l’Education nationale relatives au nombre de postes et aux nouvelles spécialités dans le concours de recrutement des enseignants prévu fin mars prochain mais la gestion au niveau local, requiert une argumentation », a t- elle indiqué.

Finir avec la violence et la drogue au milieu scolaire

À ce titre, la première responsable du secteur de l’éducation a mis en exergue la nécessité de conjuguer les efforts pour lutter efficacement contre la violence au milieu scolaire, et le phénomène de la drogue. En effet, elle a fait état de la finalisation des discussions sur le contenu de la convention avec la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la gendarmerie nationale, dans le but d’améliorer le climat scolaire. «Celle-ci sera signée prochainement», selon la ministre. Cette dernière a affirmé également, que son département procédera, en coopération avec l’office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, au lancement d’une étude scientifique sur ce phénomène qui gangrène les établissements scolaires. Mais le plus important reste, a-t-elle soutenu, la sensibilisation sur le train, notamment en collaboration avec les associations des parents d’élèves. «Il est de notre devoir de mettre en valeur les critères de crédibilité de recevabilité et de respect de la réglementation», a-t-elle conclu.

Samira Saïdj

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