Le CEM Medini réhabilité

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Comptant un effectif de 1 075 élèves pour 30 divisions, le CEM Medini-Ahmed du chef-lieu de ladite localité a, depuis son ouverture en 1987, vécu chaque rentrée scolaire dans l’insuffisance et les difficultés de toutes natures liées essentiellement à la précarité des chefs d’établissement, laissant ainsi place à une sorte de confusion otant toute maîtrise de la situation.Même cette année, la rentrée scolaire s’est passée avec ses rituelles actions de grèves et débrayages ainsi que les protestations des élèves exclus, réclamant leur réintégration. L’heureuse issue à cette situation est la nomination au poste de directeur d’un jeune enseignant, durant ce mois de novembre, lequel a su, en peu de temps, remettre sur la bonne voie cette institution, ceci au vu de l’état confus dans lequel il l’a trouvé. Dès son installation, le directeur, en parfait accord avec le surveillant, a fini par asseoir de bonnes conditions de travail et fixer, selon la réglementation, toute une panoplie de règles pour faire régner une discipline rigoureuse : respect strict des horaires d’entrées et de sorties, port obligatoire du tablier, plus d’absences injustifiées. Telles sont les règles, entre autres, auxquelles les chefs d’établissements tiennent tant pour réhabiliter les élèves à une bonne conduite. L’autre défi réussi est surtout la mise hors d’état de nuire de bandes de chenapans rôdant perpétuellement autour du collège et qui poussent parfois leur audace jusqu’à enjamber le mur de clôture et s’introduire dans la cour, passant inaperçus entre les élèves.“La rigueur de la discipline est la force principale pour le rétablissement de l’ordre, du respect pour de meilleures conditions de travail”, nous dira le directeur, en l’occurrence M. A. Mechtat, lors de notre virée, lequel a saisi l’occasion pour signaler le manque de moyens pédagogiques comme les livres scolaires et leurs prix qui reviennent trop cher pour certains élèves en raison de leurs situations sociales déplorables. Les moyens humains tels que les agents d’entretien, de sécurité et maîtres d’éducation font aussi défaut. Toutefois, le directeur nous a fait part aussi de la réalisation de quelques projets pour plus de commodités de travail, à savoir la transformation des dortoirs en ateliers et en laboratoires puisque l’établissement dispose de pensionnats internes, ainsi que l’acquisition de mobiliers et de pupitres pour toutes les divisions existantes. Sur le plan de l’éducation physique, le collège dispose d’une cour adéquate et d’un gymnase avec l’appareillage nécessaire pour toutes les activités sportives enseignées.Côté infrastructures, le mur de clôture de la partie est-ouest demande à être élevé de quelques mètres en raison de son insuffisante hauteur qui permet un accès facile aux éléments perturbateurs étrangers, en ce sens qu’une fiche technique a été dressée et adressée par le directeur aux services concernés pour un éventuel aménagement, sans oublier aussi un devis estimatif au projet de revêtement d’étanchéité des blocs abritant les classes.En somme, le collège fonctionne avec 562 demi-pensionnaires, un nombre qui représente une bonne moitié du chiffre réel de son effectif qui a satisfait, visiblement, tous les élèves venus des localités lointaines.Quant aux conditions hygiéniques, les services sanitaires veillent toujours par des mesures salubres. L’eau reste souvent une nécessité délicate, mais l’école en dispose autant que possible, compte tenu d’une alimentation régulière par les services de l’APC.La nomination de ce nouveau chef d’établissement a été, à vrai dire, bien accueillie par l’ensemble du personnel ainsi que par tous les élèves.

R. Debakhe

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