Nuit de terreur, l'avant-veille du week-end dernier au chef-lieu communal de Sidi Daoud, à 45 kms à l'Est du chef-lieu de wilaya de Boumerdès.
Là un commando de l’islamisme armé a enlevé puis assassiné par balles l’ex-patriote, répondant au nom de Mohamed Boughalmi, au cours de la même soirée. L’acte ignoble est l’œuvre, selon des informations recoupées, d’une faction de l’ex gspc, commandée par le dénommé Hafid Henab, notoirement réputé pour son palmarès sanglant dans cette contrée. Surgissant à l’improviste, certains éléments du groupuscule terroriste habillés en treillis, s’étaient alors, ce soir-là vers huit (08 h), approchés de la mosquée du village agricole, située à proximité du centre-ville de Sidi Daoud. Suivie discrètement dès sa sortie de ce lieu de culte, après la prière de l’Icha, la victime âgée de 44 ans, fut enlevée, puis conduite aux abords avoisinants d’Oued Sébaou. À cet endroit, le patriote a tenté d’échapper à ses ravisseurs, mais ces derniers ont tiré sur lui, l’atteignant de plusieurs balles. S’acharnant sur leur victime, même après qu’elle eut rendu l’âme, les sanguinaires l’ont ensuite égorgée. Craignant l’arrivée des forces locales de sécurité les assaillants ont pris la fuite en direction des monts voisins de Taourga, très proches des maquis de Sidi Naamane, a-t-on signalé. Engagé à la fin de la décennie noire dans les années 90 dans un noyau de patriotes, ce jeune villageois laisse derrière lui une épouse éplorée et deux enfants, a-t-on encore indiqué. Il avait déposé les armes, il y a plus d’une année, pour se consacrer à l’activité agricole, selon certaines sources, sans, toutefois, rompre ses liens avec les services locaux de sécurité. D’ailleurs, les terroristes, apparemment informés par leurs relais, l’auraient fortement soupçonné d’avoir facilité la repentance de l’ancien terroriste Moussa Ouadhi, alias Abou Siaf, la semaine dernière au village voisin de Cap Djinet. Les détchements locaux de l’ANP, qui exploitent tangiblement les importantes révélations de ce repenti, sont certains de remporter à court terme d’autres exploits contre les terroristes encore en cavale, et ce, juste après la destruction d’une casemate, accompagnée de la saisie d’un important arsenal de guerre, il y a quelques jours. Les auteurs de cet assassinat, redoutant apparemment la reddition d’autres terroristes, ont certainement voulu réinstaurer la terreur dans leur ancien fief. Mais, comme leurs milliers d’acolytes ayant refusé de se rendre, ils finiront tous par être taillés en pièces, tôt ou tard.
Salim Haddou