Reboisement avec 20 000 plants de cèdres à Tala Rana

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Les responsables du PND du secteur Tala Rana viennent de clôturer une importante opération de reboisement, lancée depuis le mois de décembre 2015.

En effet, pas moins de vingt mille (20.000) plants de l’espèce cèdre ont été plantés sur une surface qui frôle les vingt hectares réparties sur les lieux dit Agouni n Bouzid et Tifizar, à quelques encablures du col de Tizi N’koulal. Cette opération qui a été retardée par la sécheresse qui a sévi durant le dernier trimestre de l’année écoulée, et les intempéries notamment les chutes de neige du mois de février, a, quand même, été menée à terme contre vent et marée, et a été clôturée durant cette première semaine du mois de mars. Nous apprenons qu’en parallèle, le même secteur a procédé à la plantation, à titre expérimental, d’une centaine de pins de canaris, dont la moitié seulement ont pris, et ce, à cause du faible taux de germination. Cela à coté d’une autre opération expérimentale de plantation d’une autre centaine de pins pignons ou pins parasols qui n’ont pas encore germé selon le responsable intérimaire du PND. Ces espèces d’arbre sont, selon lui, en période d’incubation. Le même responsable qui nous a reçus, mercredi dernier, nous apprendra qu’une opération de dépollution est menée en parallèle, laquelle consiste en ramassages des détritus laissés par les estivants et en restauration des panneaux géants qui ont subi des agressions climatiques et des actes de vandalisme. Notre interlocuteur déplore, dans la foulée, le comportement négatif des randonneurs et estivants, et fera appel à plus de civisme et d’égard envers la nature, sachant qu’en plus de ces agressions énumérées, d’autres s’attellent à la chasse au chardonneret.

Le siège du secteur Tala Rana a été mis en service en 2006

Le secteur de Thala Rana, qui est le noyau central du massif du Djurdjura avec son sommet Thamgout (Lala Khedidja) qui fait aussi office de frontière entre la grande et la petite Kabylie dans le sens Est-ouest, est l’un des plus riches secteurs du PND avec sa faune de 398 espèces et sa flore de pas moins de 1 242 espèces. Le tout sur une surface de quatre-vingt mille hectares, ajoutés à d’autres merveilles dont nous citerons les plus connues localement, tels que le gouffre d’Assouel, le lac Agoulmin, la grotte du macchabée, la main du juif et, enfin, la phénoménale Source noire (El Aïnsar Averkane), en parallèle à la légendaire source Thala Rana. Ce siège administratif réalisé en R+1, et implanté au chef-lieu de la commune de Saharidj, s’est doté d’un musée qui occupe une partie du rez-de-chaussée. D’ailleurs, les responsables du siège se sont attelés à décorer ce musée, merveilleusement, en puisant dans les éléments naturels, faisant surtout dans la récupération des dépouilles de bêtes mortes empaillées par des spécialistes et de diverses plantes, de pierres dont quelques-unes aquatiques et fossilisées qui sont millénaires. Ledit musée qui ne cesse d’enregistrer d’autres arrivages de ces merveilles naturelles est bien parti pour en devenir un véritable livre ouvert sur la faune et la flore de ce secteur du PND, pour peu, qu’il soit suffisamment équipé en moyens matériels, surtout que l’équipe qui gère ce siège est suffisamment motivée et fait montre de compétences avérées. Cette dernière est animée par une grande volonté pour valoriser ce musée et le propulser au niveau des dimensions naturelles riches d’une rare beauté qui l’entourent. Une équipe qui ne lésine sur aucun effort pour enrichir encore davantage ce musée. C’est ainsi qu’en plus des espèces animales et végétales qui le décorent, on retrouve aussi des piles de brochures retraçant l’historique du PND et des dépliants, tout en couleurs, détaillant chaque merveille du Parc national du Djurdjura, telles sa surface et ses délimitations, au point où l’on peut découvrir et connaître le PND rien qu’en faisant une tournée à l’intérieur de ce musée dès le portrait franchi. Le décor savamment monté vous plonge dans un univers naturel haut de gamme, qui incite à la rêverie et à l’évasion spirituelle. C’est un lieu où l’on ne risque pas de s’ennuyer. Un état de fait qui n’a pas échappé à de nombreux professeurs d’histoire, de géographie et de sciences naturelles de plusieurs lycées de la daïra de M’Chedallah qui effectuent des visites guidées avec leurs élèves.

Musée du PND : une structure attractive

Ce musée a fini par être reconverti en laboratoire pour ces matières pour plusieurs lycées. Ce qui appelle à des équipements supplémentaires pour faire face aux attentes de ces professeurs et leurs élèves. De plus, en dehors des lycées, des dizaines de citoyens amoureux de la nature commencent à devenir des habitués de ce musée. Ils se posent, d’ailleurs, des questions quant à l’absence de plusieurs pièces archéologiques découvertes dans la périphérie de Saharidj, au niveau de ce musée, dont la place est toute indiquée et en toute logique, telle que la pierre comportant un dessin rupestre et des inscriptions en Tifinagh “qu’on a remisé” dans le couloir de la bibliothèque communale où elle est exposée à tout vent, ce qui risque de la dégrader à vue d’œil. Un lieu que ne fréquente d’ailleurs personne, mis à part, les quelques agents qui sont affectés à cette bibliothèque et quelques abonnés. Plusieurs pierres de l’ère romaine sont exposées à l’entrée de cet édifice (la bibliothèque) à la portée du premier venu ; des dizaines d’autres ainsi que des morceaux de poteries romaines sont abandonnées sur le lieu de leur découverte. Toutes ces pièces archéologiques d’une inestimable valeur archéologique qui risquent de disparaître à jamais, ont leurs places dans ce musée à travers lesquelles il est facile de remonter l’histoire de notre pays. Espérons que les responsables interviendront et feront en sorte à ce que le musée du PND de Saharidj récupère ces pièces, ce qui les mettra à l’abri de la détérioration ou de la… « disparition forcée ». Notons, enfin, le secteur de Tala Rana est mitoyen à l’Est de celui de Tirourda, dans la commune d’Aghbalou, et à l’Ouest de celui Tikjda dans la commune de Bechloul, dont la direction de wilaya commune est située en périphérie du chef-lieu de wilaya et y implantée à la place de l’ex-parc d’attraction d’Errich.

Oualid Soualah

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