Haro sur les constructions illicites à Oued Ghir

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Sise à la périphérie de la ville de Béjaïa, la commune d’Oued Ghir recèle de vastes terrains relevant du domaine privé de l’Etat à même de recevoir des projets d’investissement d’envergure et d’autres infrastructures ou édifices publics.

Les autorités de wilaya misent désormais sur l’ex-commune de la Réunion pour désengorger le chef-lieu de wilaya. D’ailleurs, c’est au niveau de la municipalité d’Oued Ghir qu’un programme de 2000 logements AADL est en cours de réalisation au profit, notamment des citoyens de la commune de Béjaïa. Toutefois, une partie de ces terrains domaniaux de l’Etat existants sur le territoire de cette région, à vocation essentielle agricole, est menacée de dilapidation par ceux que le maire d’Oued Ghir, en l’occurrence M. Ramdani Yacine, qualifie «de vraie mafia du foncier». Joint au téléphone pour savoir ce que l’APC d’Oued Ghir envisage de faire pour préserver ses terrains domaniaux, l’édile communal s’est dit déterminé à éradiquer les constructions illicites et récupérer ce qui appartient à l’Etat en usant de tous les moyens que lui confèrent les lois de la République. «Nous sommes en train d’élaborer des arrêtés de démolition des habitations illicites érigées sur des sites squattés par des particuliers. J’ai déjà signé 17 arrêtés de démolition, approuvés par la tutelle. L’opération de destruction va démarrer incessamment sous peu», a affirmé le P/APC d’Oued Ghir. Notre interlocuteur a précisé que ces constructions illégales sont construites au niveau de la localité de Tayma et aux alentours du site sur lequel est projetée la nouvelle ville. Pour rappel, en février 2015, pas moins de sept (07) maisons en cours de réalisation ont été détruites près de la décharge communale, en vertu d’un arrêté de démolition. Le P/APC d’Oued Ghir avait fait face à une campagne d’intimidation de la part de ceux qu’il n’hésite pas à qualifier «de mafia du foncier». Le siège de l’APC avait même été fermé à cette époque-là durant plusieurs jours et le P/APC avait crié à la manipulation. «Ils ont manipulé des jeunes de 20 ans, encagoulés, pour fermer le siège de l’APC et le parc communal. Je pense que cette mafia du foncier était sous la pression des personnes auxquelles elle a vendu des terrains et qui demandaient le remboursement de leur argent», a-t-il soutenu. Dans un autre chapitre, le maire d’Oued Ghir partage la frustration et le désarroi de ses concitoyens concernant le travail effectué par les services du cadastre dans la commune lors de leur passage dans les années 90. «J’ai saisi l’ancien wali pour refaire le travail du cadastre au niveau de la commune, afin de rectifier les erreurs commises», a-t-il indiqué. Ces erreurs ont été parfois à l’origine de litiges judiciaires entre familles et villages.

Boualem S

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