Ayant tenu la dragée haute durant des mois, les prix de la pomme de terre ont connu une légère accalmie, ces dernières semaines, pour se stabiliser autour des 25 à 28 dinars le kilo. Parmi les produits qui en donnent les sueurs froides à la ménagère, la pomme de terre en fait voir de toutes les couleurs. La parmentière est un légume à large consommation, dont les prix ont connu une flambée fulgurante pour atteindre des pics avoisinant les 100 DA le kilo. Mais, la tendance s’est renversée depuis le début du mois de février où les prix se sont stagnés sans connaitre de réelles fluctuations. À l’instar des marchés hebdomadaires implantés dans les différentes localités de la wilaya de Bgayet, celui de Sidi-Aïch ne déroge pas à la règle, où le tubercule s’est glissé pour être l’un des produits agricoles les moins chers sur le marché et ce, au grand bonheur des consommateurs. Au même titre, les marchands à la sauvette installés sur les abords de la RN 26 affichent des prix analogues à ceux des marchands activant au niveau des marchés hebdomadaires. Toutefois, cette stabilité des prix ne s’explique pas, d’autant plus que durant des années, la pomme de terre a connu la grande ruée sans que son prix ne soit revu à la baisse. Certains grossistes dudit produit nous ont affirmé que la production en cette saison a atteint des taux plus qu’appréciables, ce qui explique en partie la baisse des prix de la pomme de terre. De leur côté les consommateurs attendent avec impatience une baisse de l’ensemble des produits maraichères pour délester, un tant soit peu, le budget familial qui n’a de cesse écrouler sous le poids des dépenses. Au demeurant, des experts avertis insistent sur la nécessité de réguler le marché afin d’éluder les spéculations itératives qui ne font qu’accoucher d’une anarchie totale dans les marchés. Pour étayer leurs assertions, lesdits spécialistes évoquent le fait que les agriculteurs se ruent à la production d’un seul produit agricole, inondant de fait les marchés par ledit produit. Résultat de la course, certains fellahs affichent une défection massive en s’orientant vers la production d’autres produits maraichers. Les aléas du marché de l’offre et de la demande sont à l’origine du dysfonctionnement éternel qui caractérise les produits agricoles.
Bachir Djaider