Bien que ce village soit parmi les premiers en matière de population, il est loin d’être le plus nanti en matière de développement. Les habitants se disent abandonnés par leurs autorités même si des promesses leur ont été données à chaque occasion qu’ils soulèvent leurs problèmes. Si d’autres villages ou même hameaux ont bénéficié de la principale commodité à savoir l’alimentation en gaz naturel, leur village n’est pas à l’ordre du jour. « Nous ne sommes pas loin de la conduite principale. Celle-ci se trouve à moins de deux kilomètres de notre village. Mais on ne voit aucune entreprise venir commencer les travaux », relèvera un habitant de ce village situé à quelque cinq kilomètres du chef-lieu communal (Tighilt Bougueni). Même si les autorités avancent ici et là que le gaz naturel arrivera dans tous les foyers d’ici la fin de l’année, cela paraît utopique aux milliers de villageois, quand on apprend que dans la moitié des villages, les travaux sont soit au ralenti soit non encore lancés. Et les 800 familles de Bouhadj connaissent bien la situation. D’ailleurs, dès que le froid se fait sentir, c’est la ruée sur les bonbonnes du gaz butane de peur de voir le froid s’installer pour le restant de la saison. L’autre problème dont souffre cette population est le manque d’eau même en hiver. » On ne sait pas quand le problème d’eau sera réglé définitivement dans notre commune en général et dans notre village en particulier. C’est pour vous dire que nous ne profitons pas de l’eau pompée du barrage de Koudiat Acerdoune comme les autres habitants du Sud de la wilaya », ajoutera la même personne. Celle-ci n’omettra pas de signaler aussi l’état délabré du chemin qui relie ce village au chef-lieu. » La route est dans un état de délabrement avancé. En plus des nids-de-poule, il y a des endroits où sont déposées des quantités énormes de terre que jettent les citoyens. Rien n’est fait pour venir à bout de ces monticules de terre », soulignera le même interlocuteur. Devant tous ces manques, faudra-t-il le rapporter, les habitants sont en ébullition permanente et comptent passer à des actions de protestation dans les prochains jours.
A. O.