Ces dernières 48 heures ont été salvatrices pour les agriculteurs et les services des eaux qui s’inquiétaient à juste titre, d’ailleurs, sur les mécanismes à adopter pour assurer une distribution régulière de l’eau potable. Le barrage de Taksebt qui peinait à se remplir, a contraint les responsables du secteur des eaux à arrêter le pompage vers Alger et commençaient sérieusement à réfléchir à rationner l’eau à travers la wilaya de Tizi Ouzou toute entière. La saison a été sèche. Heureusement que depuis ces derniers jours, le ciel s’est montré plus généreux. La neige et les fortes précipitations sont de retour au grand bonheur de toute la population. La montagne du Djurdjura revêt majestueusement et fièrement son manteau blanc. Le barrage de Taksebt voit son niveau remonté. Les oueds ruissellent de nouveau, les sources commencent à faire leur plein et les terres sont généreusement arrosées. La saison est presque sauvée, d’autant plus que la neige et la pluie sont annoncées pour les jours prochains. Toutefois, les tracas habituels dus justement aux intempéries sont aussi de retour. Des routes bloquées, la difficulté de la circulation et la transformation de plusieurs chefs-lieux de communes en marécages. En effet, avant-hier vers 17 heures, la route était bloquée par une mince couche de neige du côté de Béni Douala (Djouad). Heureusement que la pluie est venue à point nommé pour faire disparaitre les quelques centimètres de neige tombés en quelques minutes et qui a pris au dépourvu les automobilistes. Dans les villages d’Aït Bouadou, particulièrement à Ibadissen et Aït El Hadj, la neige est tombée bloquant les chemins. À Aït Ergane, dans la commune d’Agouni Gueghrane, un village perché à 1 200 m d’altitude, la neige a fait son apparition. À Aït Agad, dans la commune d’Iboudraren, c’est le même constat. À l’entrée de la commune de Mâatkas, la route a été bloquée pendant de longues minutes. Il faut aussi signaler que les chefs-lieux de communes (Mâatkas, Souk El-Tenine, Mechtras, Boghni, Ouadhias…) ont été envahis par les eaux pluviales et la gadoue. Le nécessaire n’est pas fait pour éviter ce genre de tracas qui se répètent à chaque toussotement de dame nature. Les élus locaux n’ont, semble-t-il, pas encore appris la leçon. Dans tous les cas de figures, le sourire s’est de nouveau dessiné sur tous les visages car la saison est, parait-il, sauvée.
Hocine T.