Il aura suffi d'une courte ondée, dimanche dernier, pour que les rues et les chemins qui parcourent le chef-lieu communal d'Aït R'zine soient inondés par des torrents boueux.
Des rigoles se sont, en effet, formées après la chute d’une violente pluie en quelques minutes seulement dimanche dernier, où l’on a enregistré la submersion par les eaux des artères et de la chaussée de la RN106 qui passe par cette localité juchée sur une colline. Les torrents ont fini par creuser davantage les sillons tracés déjà par les pluies précédentes sur les abords de la RN106. Cette situation révèle l’inefficacité du réseau d’évacuation des eaux pluviales, lequel se trouve obstrué la plupart du temps, car les travaux de curage ne sont pas réguliers. Dans les quartiers populaires que compte le chef-lieu, c’était la désolation, les eaux ont envahi les ruelles embourbées, où les caniveaux et autres avaloirs brillent par leur absence. Et déjà ces ruelles ne sont pas bétonnées, ni bitumées, ce qui engendre toute cette boue et mares d’eau qui se forment à chaque intempérie. Les habitants, munis de pelles pour quelques-uns, s’affairaient à évacuer la boue, par-ci, et à dévier, par-là les torrents pluvieux qui s' »invitaient » dans leurs propriétés. « À chaque tombée de la pluie, c’est toujours le même scénario qui se répète: de la boue et des eaux partout! », tempêtait un père de famille. Cependant, ce qui accentue ce problème d’inondation c’est le relief accidenté qui caractérise la commune d’Aït R’zine truffée de ravins, de collines et de terrains pentus, ce qui l’expose sans aucun « recours » aux inondations. Les torrents finissent toujours par dévaler des collines alentours, ce qui provoque la submersion par les eaux pluviales du chef-lieu, qui devient, à s’y méprendre, comme un point de chute des torrents. Néanmoins, force est de constater que l’évacuation de ces pluies demeure l’un des points noirs dans cette localité. Les torrents détériorent gravement les rues, les trottoirs et creusent les abords des chemins et surtout de la RN106, en la rétrécissant sur les côtés !
Syphax Y