Pour pallier l’inexistence d’infrastructures servant à prendre en charge en matière de formation des jeunes ayant prématurément quitté l’école, et pour les préparer à la vie active et ne pas les laisser entre les mains de la rue avec tous ses aléas, l’Etat a investi pour bâtir un CFPA au niveau de la commune de Taskriout. Son implantation arrange tout le monde, il se trouve à proximité de la RN9, non loin d’un arrêt de bus, et à égale distance entre les communes de Darguina et d’Aït-Smaïl, ce qui va réduire considérablement le coût de transport pour les parents. Inauguré le 28 février passé par le ministre de la Formation Professionnelle, Mr. Mohamed Mébarki, en présence du wali de Béjaïa, Mr. Ould Salah Zitouni, de la cheffe de la daïra de Darguina, Mme Djamila Touati, du directeur de la formation professionnelle et des autorités locales, ce CFPA est baptisé au nom du martyr Boulanouar Aïssa. Actuellement, il fonctionne comme une annexe du CFPA de Kherrata. Après la délivrance de son décret de création et sa publication dans le Journal Officiel, ce qui sera fait dans les mois à venir, ce centre aura son propre budget de fonctionnement. Il renferme six ateliers, trois salles spécialisées, quatre salles de cours, un dortoir de 120 lits pour les internes et un réfectoire de 250 places pour les demi-pensionnaires. Pour son ouverture, le personnel est affecté par les communes concernées et les enseignants sont détachés d’autres CFPA ; deux sections sont lancées, il s’agit d’une section de couture pour les filles et d’une autre de maçonnerie (carrelage, faïence et mosaïque) pour les garçons. Selon le responsable pédagogique en charge du centre, la DFP (direction de la formation professionnelle) l’a déjà doté de tout le matériel nécessaire pour assurer la prise en charge des deux sections. Pour l’année prochaine, ce centre accueillera plus de dix sections d’autant de disciplines. Ce centre est perçu par tous comme une aubaine pour la contrée, car, en plus de la formation qui sera dispensée aux jeunes qui y seront inscrits, cet établissement emploiera une cinquantaine de personnes, ce qui n’est pas négligeable vu le manque de débouchées en matière d’emploi et le nombre de chômeurs dans la région.
Saïd M.