Quoi que l’eau du barrage Tichi Haf arrive sur les hauteurs de Chellata, la problématique de l’eau potable dans cette circonscription rurale n’est pas tout à fait résolue. L’adduction d’eau, réalisée dans le cadre d’un projet dit «de renforcement AEP», n’a pas étanché la soif de la population, dont les espoirs sont, par conséquent, partiellement inassouvis. Et pour cause : «nous avons été raccordés à partir d’Akbou, par une conduite qui dessert, par la même occasion, le village Laâzib et la zone d’activité de Taharacht. À chaque fois qu’il y a une panne ou un quelconque problème, notre commune est pénalisée», se lamente Mr Maibèche, le P/APC de Chellata, qui revendique «un raccordement à la conduite principale de Tichi Haf pour être autonomes», clame-t-il. Par ailleurs, l’édile communal se plaint de ce que le volume journalier d’eau affecté à sa circonscription n’arrive pas in extenso à bon port : «on nous a octroyé un quota de 1 200 m3 par jour. En réalité nous ne recevons qu’un volume de 500 m3», soutient-il. Avec la sécheresse qui sévit et la baisse du niveau des réserves d’eau souterraines, la ressource mobilisable se fait de plus en plus rare. «Nous somme principalement alimentés par le captage de 5 sources, mais dont le débit marque progressivement lepas», fait remarquer le maire. «Actuellement, nous avons la chance d’avoir de l’eau tous les jours, mais si les choses évoluent négativement, il y a lieu de s’attendre à une tension sur cette ressource», appréhende-t-il. Une appréhension du reste partagée par certains habitants, à l’image de ce quadragénaire du village M’liha. «Il faut se préparer à endurer la pénurie, si les conditions actuelles de sécheresse venaient à perdurer. Si l’eau de Tichi Haf ne vient pas à la rescousse, la saison estivale risque d’être particulièrement chaude», s’inquiète-il.
N.Maouche