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Le maire de Tinebdar accuse…

Dans une longue lettre datée du 8 mars 2016 et adressée au ministre des Travaux publics, le P/APC de la commune de Tinebdar, dans la daïra de Sidi-Aïch, plaide avec force et arguments pour l’érection d’un échangeur pour la daïra de Sidi-Aïch et évoque même un détournement de cet échangeur, prévu initialement pour la région de Sidi-Aïch, au profit de celle d’Ouzellaguen.

Dans sa lettre, il mentionne que par cet acte injuste et méprisant (détournement de l’échangeur), 100 000 habitants de la daïra de Sidi-Aïch se retrouvent ainsi exclus du développement que ne manquera pas d’apporter la pénétrante autoroutière de Béjaïa. Les auteurs de ce changement, qui s’est opéré dans l’opacité la plus totale, dénonce-t-il dans sa correspondance, se trouvent dans l’incapacité d’avancer un seul argument technique si ce n’est la volonté de satisfaire les intérêts de certains. Et pour étayer sa plaidoirie de l’implantation de l’échangeur à Sidi-Aïch et non à Ouzellaguen, le maire de Tinebdar apporte les arguments suivants : «L’échangeur initial de Sidi-Aïch ne dépasse pas 200 m de longueur tandis qu’à Ouzellaguen, une longueur de 2 km est requise, ce qui engendrera la perte de plus de 200 hectares de terrains à hautes potentialités agricoles et la destruction de plus de 3 000 oliviers». L’autre argument mis en avant est que si l’échangeur n’est pas installé à Sidi-Aïch, «il nécessitera au moins 4 grands ponts (oléoduc, gazoduc, canalisation du barrage de Tichy-Haf, voie ferrée et Oued Ighzer-Amokrane), sans parler des 4 à 5 tunnels sous la bretelle pour accéder aux propriétés et exploitations d’élevages sises au Nord du village de Khenfor, isolées par le tracé», ajoutera-t-il. Et sur le plan financier, l’édile de Tinebdar estime que «ce changement coûtera 15 fois plus cher que le coût initial». Par ailleurs, ajoute le rédacteur de la lettre, «la distance qui sépare l’échangeur d’Akbou de celui de Sidi-Aïch est de 30 km et ce nouvel échangeur sera implanté à une distance de 5 km uniquement de celui d’Akbou, alors la logique veut qu’il soit implanté à Sidi-Aïch, à mi-distance.

B. Mouhoub

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