Pour attirer l’attention des autorités concernées sur les conditions dégradées, dans lesquelles ils vivent, les responsables de l’association sociale «Afous» du village Iremanène, relevant de la commune Souk-El-Tenine dans la wilaya de Béjaïa, ont pris l’ultime initiative d’écrire une longue lettre ouverte au président de la République pour lui faire part de la «marginalisation caractérisée observée» à l’égard de leur village par les autorités locales. Les rédacteurs de la lettre au président de la République mentionnent, en premier, l’absence manifeste de développement de leur village situé sur la RN 9 et les menaces de débordement, toujours présentes en hiver, de l’Oued Agrioun sur leur village. Une habitation et des hectares de terrain ont déjà été emportés par les crues sans aucune intervention concrète des services concernés pour rassurer les citoyens par la construction immédiate d’une digue de protection. Le deuxième point noir, dont souffrent les habitants du village d’Iremanène, a trait au réseau d’assainissement dont les eaux qui se déversent à la même la RN 9, dégagent des odeurs nauséabondes et insupportables pour les habitants et les usagers de la route de Sétif et de Jijel. Des cours d’eau se déversent aussi à travers les habitations implantées sur les accotements de la route. L’éclairage public est défectueux dans la majeure partie des quartiers du village. Les responsables de l’association sociale «Afous» évoquent, également, l’inexistence de bétonnage dans les rues du village et l’abandon, depuis le 4 mai 2014, des travaux de réalisation du stade de proximité. Les lignes de téléphone et d’internet ont été simplement et purement délaissées malgré plusieurs requêtes adressées aux services concernés. Abordant l’épineux problème du logement, les responsables de l’association notent qu’un seul logement a été attribué sur les 80 disponibles. Par cette lettre au premier magistrat du pays, ils espèrent hisser leur village au même degré de développement que les autres localités de la région
B. Mouhoub
