Les collégiens du CEM Amer Ath Chikh, sis au centre ville d’Aïn El hammam, ainsi que ceux du CEM d’Ouaghzen, trois kilomètres plus loin à l’Ouest de la commune, ont déserté pour la énième fois, les bancs de l’école «pour cause de neige», disent les élèves que nous avons rencontrés sur le chemin. Pourtant, avant-hier, il n’y avait ni poudreuse ni verglas devant justifier cette absence. Les responsables accusent les élèves de ne pas se présenter à l’établissement, comme à Ouaghzen, alors qu’au CEM Amer Ath Chikh, les enfants disent «être renvoyés» par l’administration. Outrés, des parents soucieux de l’avenir de leurs enfants nous ont joints pour nous faire part de leur inquiétude face à une situation qui se répète, trop souvent. «Les parents ne doivent pas permettre que leurs enfants se retrouvent à la rue, chaque fois que quelques flocons de neige s’abattent sur la région», nous dit l’un d’eux. La même situation nous a été signalée du côté d’Ath Bouyoucef où les élèves du collège «thinhinane» ne sont pas rentrés dans l’établissement pour, semble-t-il, des difficultés d’accès par la piste enneigée. Un accès d’une centaine de mètres ne peut en aucun cas les empêcher de se rendre au collège alors qu’ils viennent de parcourir des kilomètres pour y arriver. En ville, ils ne donnaient pas l’impression d’être incommodés par le froid et les résidus de neige qui jonchent les accotements. Au contraire, ils se sont prêtés de bonne grâce à leur jeu favori, en cette période, consistant à se taquiner à coup de boules de neige. Ils semblaient en vacances alors les congés de printemps ne commenceront que jeudi prochain. Commentant la situation, un retraité de l’éducation nous dira que «ce ne sont que des enfants innocents. La responsabilité de cette carence est partagée entre les parents et l’école. Ils doivent trouver, ensemble, la solution à ces absences qui ne manqueront pas de se répercuter sur la scolarité des élèves qui ne ratent aucune occasion pour sécher les cours».
A.O.T.
