Les temps sont durs pour les habitants des villages isolés, relevant de la commune de Saharidj, dont le chef-lieu est situé à 50 kms à l’Est de Bouira. Les choses se sont compliquées davantage, ces derniers jours, avec la tempête de neige et les pluies diluviennes, qui se sont abattues sur le Nord du pays. Dans cette municipalité située en haute montagne, il y règne un froid glacial sans partage! La neige qui a fait son apparition dans cette localité depuis la semaine dernière, n’a pas fait que des heureux, en ce sens que la population des villages lointains, tels que Aggache, Illiten, Imezdurar, Ivelvaren et bien d’autres, éprouvent d’énormes difficultés pour s’approvisionner en gaz butane, étant donné que le gaz de ville n’est pas encore « arrivé » dans ces contrées isolées. Les quelques dépôts de bonbonnes de gaz butane, disponibles dans ces localités se trouvent pris d’assaut, ces derniers jours. Il arrive même à des villageois de louer des véhicules pour partir, soit à Saharidj ou à M’Chedallah, à la recherche d’une bouteille de gaz butane devenue rare et chère, car elle peut coûter la bagatelle de 300 DA l’unité et même plus, lorsqu’elle se raréfie! Faut-il vraiment voir ce que les habitants de ces villages endurent durant les saisons hivernales, où un froid sibérien balaye les hauteurs de cette région. Les ménages au niveau de ces localités ne comptent pas seulement sur le gaz butane- en attendant un hypothétique raccordement au réseau de gaz de ville- mais diversifient les sources de chaleur et d’énergie, à l’instar du bois de chauffe, du mazout et de l’électricité. Néanmoins, ces deux derniers ne sont pas accessibles à tous les habitants, car ils se sont renchéris dernièrement. Il reste, alors, le bois, lequel se trouve disponible dans les parages et les bois drus que compte cette région montagneuse. Cependant, la question du raccordement au réseau du gaz de ville taraude, encore et toujours, les habitants des villages non encore raccordés à cette énergie fossile.
Y. Samir