La commune d’Akbil relevant de la daïra d’Aïn El-Hammam est distante du chef-lieu de wilaya de plus de 70 km.
Si pour beaucoup de projets, les travaux avancent, ce n’est pas le cas pour ce qui est du secteur de la santé. La santé qui doit être l’une des priorités de l’État et des pouvoirs publique. Concernant les salles de soins, la commune d’Akbil en dispose de 5 implantées dans les villages Aït Ouabane, Aït Mislaiene, chef-lieu Aït Laziz, Aït Sellane ainsi qu’à Aourir Ouzemmour. Si à Aït Ouabane la salle de soin dispose d’un médecin, il n’en est pas de même pour les autres, puisqu’elles ne sont dotées que d’un infirmier. Le village Aït Hamsi disposait aussi d’une salle de soins, seulement depuis 2013 elle est devenue une agence de développement sociale (ADS). En plus de ces salles de soins, il existe au niveau du lieu dit Iger Aysi une polyclinique qui dispose de tout le matériel nécessaire. Dans cette polyclinique, un pavillon des urgences (PU) était prévu, mais il tarde à fonctionner et à être mis en service. «Malgré les multiples promesses de l’ex et même de l’actuel DSP, le PU n’ouvre pas ses portes à la population de la commune qui en a grandement besoin», nous dira le maire d’Akbil, M. Bessadi Hakim. C’est une polyclinique qui a ouvert ses portes au début des années 2000. Une ambulance lui a même été affectée en 2005, seulement cette dernière a été réaffectée à Iferhounène. «Cette polyclinique qui n’a de polyclinique que le nom, fonctionne en réalité comme salle de soins», nous confiera le P/APC. Et d’ajouter : «La raison évoquée toujours par les services concernés et le DSP est si le PU n’est pas fonctionnel avec autant de matériel existant, c’est par manque de médecins, nous ont-ils toujours répondu à chaque fois que nous relançons notre demande de son ouverture». Toutefois et selon les renseignements que nous avons, il serait fort probable que la population passe à l’acte par rapport à la non ouverture du PU. Et sur cela, des citoyens nous ont confié : «Nous sommes fatigués des multiples promesses non tenues des différents responsables de la santé qui ne cessent de nous endormir par des bientôt le PU sera mis en service. S’il faut passer par la fermeture de routes ou de différents organismes de la santé ou de la mairie pour qu’on nous entende, nous le ferons». Sur cet état, M. Bessadi nous dira : «Oui, la population a totalement raison. Nous avons tenu une séance de travail au siège de la commune avec les représentants de la dite direction (DSP) avec la commission dégagée par la wilaya, ceci en présence des représentants des villages. Cette réunion a été tenue afin de cerner les besoins de la commune et surtout l’ouverture d’un PU et de la maternité dans cette policlinique, mais malheureusement aucune suite n’est réservée à cet effet à ce jour, malgré l’engagement de la DSP». Et suite à tout ce silence, le maire a aussi écrit au ministère de la Santé. «Aujourd’hui, nous subissons une pression terrible devant une population qui ne cesse de nous harceler», est-il écrit dans le rapport envoyé au ministère de la Santé dont nous détenons une copie. À signaler aussi qu’une délégation des membres des comités de villages de la commune aurait été reçu par le P/APC et la dite délégation l’aurait informé qu’une action de revendication interviendra par le biais de la population, pour procéder à la fermeture de la policlinique.
A. M.