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Les pieds dans la gadoue

Si le réseau routier n’a pas été épargné quand on voit les cratères creusés par les rivières d’eau aussi bien aux entrées Est que Ouest de la ville dans certains quartiers par manque d’aménagements, les résidents ne savent plus à quel responsable se vouer. C’est le cas de ceux de la cité dite des « 100 logements ». En effet, depuis des années, les acquéreurs de ces logements n’ont cessé de réclamer le minimum de commodités. Si certains se plaignent même de l’électricité allusion faite aux squatteurs de 2001, d’autres pataugent dans la gadoue suite aux dernières intempéries. «Le quartier est submergé d’eau. Et les espaces devant les immeubles sont devenus des terrains boueux. Il faudrait des bottes pour y accéder à nos logements. Nous n’avions cessé de demander ces aménagements depuis des années. À chaque fois, ce ne sont que des promesses», fulminera un résident qui se concertait avec d’autres pour passer à l’action. Sans doute, ces résidents souffrent énormément de cet abandon, mais, ce qui leur endure leur quotidien ces derniers jours en raison de la chute vertigineuse du mercure, est l’absence de gaz naturel dans cette cité. «La conduite est à une centaine de mètres de notre cité. Mais, nous n’avons pas encore cette commodité. Pourtant, on entend les responsables même de la wilaya annoncer que le gaz est arrivé dans les villages les plus reculés. Nous sommes en plein centre de la ville et personne n’a jeté un clin d’œil de ce côté. C’est un laisser-aller total», regrettera cet autre habitant qui semblait être frustré. Dans la même cité un terrain en matico qui devait être normalement bien surveillé d’autant plus qu’il a englouti une enveloppe financière de plus de 80 millions de centimes est devenu avec le temps non seulement un dépotoir mais aussi un terrain vague rempli d’eau stagnante provenant de partout à tel point que même les rongeurs et autres insectes s’y prolifèrent. Sa clôture est entièrement tombée à terre. En tout, il n’a plus l’air d’une aire de jeux qui servirait de lieu de détente aux enfants de cette cité dont la plupart des habitants sont de condition sociale très modeste. À vrai dire, pour cette aire de jeux, la cause de cette dégradation ne peut être portée par les responsables locaux, elle ne peut être qu’imputée aux résidents qui, en principe, devraient s’organiser dès le début de sa réalisation pour veiller sur elle. Car, il nous a été aussi donné de relever que les espaces de jeux réalisés récemment, tels les balançoires et autres manèges ne sont pas épargnés par ces dégradations. C’est aussi l’incivisme de résidents qui est pointé du doigt. À quand une société soucieuse des infrastructures que l’Etat lui livre à coups de millions de centimes ? s’interroge-t-on.

A.O

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